Il n’a pas changé: même après plus de 9 ans derrière les barreaux, un violent proxénète est encore détenu avec les pires criminels du pays

Même après plus de neuf ans derrière les barreaux, un proxénète récidiviste est encore jugé si dangereux qu’il doit rester détenu parmi les pires criminels du pays.

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Pour la deuxième fois en un an, la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) vient de s’opposer à la libération Marty «Fata» Antoine avant la fin de sa sentence.

La majorité des détenus réussissent à être libérés aux deux tiers de leur peine.

Mais le proxénète est encore jugé trop violent pour retourner dans la société, ont tranché les commissaires.

L’homme de 41 ans purge depuis 2015 une peine de détention pour avoir exploité sexuellement des jeunes femmes. La récente décision de la CLCC rassure l’une d’elles, même si elle sait que le répit ne durera pas puisque l’homme sera libre comme l’air à la fin de sa peine, dans moins de deux ans.

«Je suis sous le choc de savoir qu’il pourra bientôt sortir de prison, sans filet de sécurité. J’ai un peu peur pour moi et mes proches, mais j’ai surtout peur pour la société», a lancé celle dont l’identité est protégée par un ordre du tribunal.

Encore au maximum

Les victimes du proxénète travaillaient pour son agence d’escortes et étaient forcées de lui remettre tous leurs gains. Il les droguait pour qu’elles restent éveillées et fassent plus de clients.

À l’époque, le juge qui l’avait condamné l’avait qualifié de «parasite».

Depuis, Marty Antoine a peu cheminé et collectionne les infractions en détention. L’an dernier, il a même été condamné à purger six mois supplémentaires pour avoir menacé de mort une agente correctionnelle.

«Fais attention, je vais te retrouver, je sors bientôt, je vais te tuer», lui avait lancé Marty Antoine.

Il est derrière les barreaux depuis près d’une décennie et pourtant, jamais il n’a bénéficié d’une révision à la baisse de sa cote de sécurité. Il est toujours incarcéré dans un établissement à sécurité maximale, avec les pires délinquants au Canada, qui représentent une grande menace pour la sécurité du public.

Risque de récidive élevé

Ceux qui sont au pénitencier maximum ont pour objectif de progresser vers un établissement à sécurité moyenne, grâce à des programmes.

Des criminels violents, comme des meurtriers, ont réussi à le faire. Mais pas Marty Antoine. Ce dernier ne se plaît d’ailleurs pas dans un pénitencier maximum. Il déplore d’y être «séquestré».

Malgré de récents progrès, il représente pourtant encore un risque de récidive élevé, a noté la CLCC.

Avant d’être condamné en 2015, Marty Antoine avait déjà passé cinq ans à l’ombre pour avoir utilisé des adolescentes de 13, 14 et 16 ans comme esclaves sexuelles. Il avait aussi été contraint à purger sa peine au complet à l’époque.