Fin de la «bromance» entre Legault et Ford sur fond de crise avec les médecins et de guerre commerciale avec les États-Unis

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OTTAWA | La bonne entente relative des derniers mois entre les provinces face à la menace américaine et Donald Trump a sérieusement du plomb dans l’aile.

Équipe Canada tient de plus en plus avec de la broche.

Le dernier accrochage en date n’a peut-être rien à voir avec les négociations commerciales, mais il révèle tout de même la vraie et implacable nature de la fédération.

Au bout du compte, le chacun-pour-soi demeure la règle plutôt que l’exception.

Fin de la bromance

En pleine crise avec les médecins, François Legault s’est fait offrir un magnifique croc-en-jambe de la part de son soi-disant ami Doug Ford.

Habitué aux coups de gueule, le premier ministre ontarien n’a probablement pas réfléchi longtemps avant de lancer un appel aux médecins québécois insatisfaits de leur sort au Québec.

«Appelez 1-800-DOUG-FORD, tous les médecins, venez», a-t-il déclaré en point de presse, ajoutant qu’il déroulerait «le tapis rouge» pour les accueillir.

Il a même joué la carte identitaire, ajoutant qu’il existait en Ontario «une culture francophone».

Selon le Collège des médecins, quelque 200 médecins ont fait des démarches pour aller travailler dans une autre province depuis jeudi dernier.

Doug Ford en a profité pour vanter les conditions dans son propre réseau de la santé, soulignant qu’ils trouveraient du travail «très rapidement».

La grande séduction ontarienne n’a évidemment pas passé auprès de François Legault, qui aurait pu se passer de cet appel à l’exode.

«C’est un manque de jugement total», a-t-il lancé en français comme en anglais, pour s’assurer que le message se rendrait bien à l’autre bout de l’autoroute 401.

«On a tous de gros enjeux pour améliorer nos systèmes de santé dans toutes les provinces. Ce n’est pas le temps de se tirer dans le dos entre les provinces», a-t-il ajouté.

Comme un amour d’été, la bromance que les deux hommes ont cultivée a pris brusquement fin.

François Legault joue gros dans son bras de fer avec les médecins. Arriver à les mettre au pas devait être pour lui une planche de salut, une façon de montrer qu’il pouvait livrer la marchandise malgré son impopularité.

Le Nouveau-Brunswick aussi fait de l’œil aux médecins québécois.

Le message à François Legault est clair: arrangez-vous avec vos troubles.

Frustrations

C’est le sentiment qui règne de plus en plus un peu partout au pays, confronté à une menace existentielle en Donald Trump.

Dans cette guerre commerciale avec les États-Unis, les provinces se font nécessairement concurrence et les voix discordantes sont de plus en plus difficiles à ignorer.

L’Alberta demande à Ottawa de forcer la Colombie-Britannique à accepter un oléoduc.

La Saskatchewan et le Manitoba plaident pour la levée des tarifs de 100% sur les voitures électriques chinoises pour qu’elle accepte d’acheter le canola des Prairies.

Un scénario que redoute l’Ontario, qui veut lui-même protéger son industrie automobile de la concurrence chinoise.

Les négociations maintenant rompues avec la Maison-Blanche tournaient essentiellement autour des secteurs de l’aluminium, de l’acier et de l’énergie, reléguant au second plan le bois d’œuvre et l’automobile. Une autre source de frustration pour la Colombie-Britannique, le Québec et l’Ontario.

Forcément, les intérêts des provinces divergent dans notre fédération décentralisée.

Comme la bromance entre Doug Ford et François Legault, l’unité d’Équipe Canada face à Trump n’était pas faite pour durer.

Diviser pour mieux régner, qu’ils disaient...

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