Faudra-t-il dire adieu à nos grandes séries?

2 weeks ago 9

Une fois de plus, la rentrée de nos réseaux de télé fait illusion. 

Comment imaginer qu’ils se portent mal lorsque TVA et Radio-Canada peuvent se permettre de présenter l’une contre l’autre, à la même heure et le même soir, leurs séries vedettes? C’est pourtant ce qui arrive avec Stat et Indéfendable comme avec Les armes et Dumas.

C’est vrai que les temps ont changé. On peut désormais enregistrer facilement les émissions ou voir à sa guise sur diverses plateformes celles qu’on a ratées. Il n’en reste pas moins que plus d’un million de Québécois n’ont aucun de ces moyens à leur disposition. Les émissions qu’ils manquent, ils ne peuvent les retrouver ailleurs ou ils ne savent pas comment y parvenir.

Nos séries supportent bien la concurrence avec celles offertes sur les plateformes étrangères comme Netflix, Disney et les autres. Les téléspectateurs les plus exigeants ne leur trouvent plus beaucoup de défauts. Par quel miracle nos réseaux peuvent-ils présenter d’aussi bonnes séries, alors que TVA et Noovo font des déficits, que Corus Entertainment (Historia, Série+, etc.) est presque en faillite?

Faudra-t-il dire adieu à nos grandes séries?

Photo fournie par Aetios Productions

L’argent public

Si l’on continue de produire des séries de cette qualité, c’est que nos gouvernements n’y ont jamais investi autant d’argent. Cette saison, par exemple, Patrimoine Canada versera par le biais du Fonds des médias environ 170 millions $ aux producteurs de télé, dont plus du tiers ira aux francophones. Les câblodistributeurs contribueront aussi. Ils verseront environ 110 millions $, dont le tiers pour des émissions francophones. S’ajouteront à ces sommes des millions en crédits d’impôt consentis par Ottawa et Québec, sans parler des quelques millions de la SODEC et des fonds de production indépendants. 

Depuis le 1er septembre, les géants du Web sont tenus de déverser pour la production de contenu canadien 5% des revenus bruts qu’ils génèrent au pays. Des 200 millions annuels que pourrait rapporter cette redevance, moins de 100 millions iront à la télévision, dont 40 millions à la télé francophone.

Les lois survivront-elles?

Mais ces chiffres sont hypothétiques. Les géants du Web pourront satisfaire la majeure partie de leur obligation en produisant des émissions «dites canadiennes» ou en achetant nos vieilles émissions. Rien ne nous assure qu’ils se soumettront à ces lois qu’ils contestent déjà devant les tribunaux. Une fois élu, Pierre Poilievre a promis de les abolir. Le divorce annoncé hier entre les libéraux et le Nouveau Parti démocratique pourrait bien signifier une élection à brève échéance et la mort possible de ces lois.

Ceux qui adorent nos séries feraient bien d’en profiter pleinement, car elles pourraient être les dernières de cette qualité qu’on voit sur nos écrans.

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