Élections municipales de 2025 à Québec: vers une lutte à deux entre Marchand et Hamad

Même s’il n’a toujours pas fait connaître ses intentions quant à une future candidature à la mairie de Québec dans 14 mois, l’ancien ministre libéral Sam Hamad mène déjà une chaude lutte face au maire sortant, Bruno Marchand, dans un contexte où une majorité de sondés désirent un changement à l’Hôtel de Ville.

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C’est du moins ce que révèle un sondage Léger réalisé pour le compte du Journal.

Si M. Hamad confirme son intention de briguer la mairie à l’automne 2025, un face-à-face se profilerait à l’horizon.

Le maire Marchand dispose d’à peine deux points d’avance sur son potentiel adversaire (39% contre 37%) et les autres possibles candidats se trouvent largués, très loin derrière les deux hommes.

Possible duel

«Statistiquement, c’est un ex æquo. On est dans la marge d’erreur. C’est pas joué. Il y a un possible duel. Ceux qui pensent que c’est perdu pour Marchand et qu’il n’y a plus rien à faire se trompent. Et ceux qui pensent que c’est gagné d’avance pour Marchand se trompent aussi. Les jeux sont loin d’être faits», a affirmé Cyntia Darisse, vice-présidente Québec chez Léger.

Cette dernière a ajouté que «M. Marchand est plus fort dans les arrondissements centraux et plus faible auprès des 35-54 ans.

Sam Hamad ne se démarque pas particulièrement dans les autres arrondissements à l’exception de La Haute-Saint-Charles».

Les 37% d’intentions de vote dont est crédité M. Hamad font dire à l’experte que ce dernier «se trouve en bonne posture», mais que rien n’est pour autant gagné pour lui.

«Pour Sam Hamad, la campagne électorale ne sera pas une partie de plaisir. Ce ne sera pas simple, a-t-elle avancé. Il ne part pas de rien, mais ce ne sera pas une formalité pour qu’il devienne maire. Le jour où il va s’annoncer, il va se commettre sur certains engagements et il va se faire critiquer.»

Satisfaction et désir de changement

Dans ce même coup de sonde, on trouve la confirmation de la forte division de la population (46% contre 44%) en ce qui a trait à la satisfaction envers Bruno Marchand.

C’est pratiquement le même taux qu’en novembre 2023 (47%), mais c’est loin derrière les 67% enregistrés à l’automne 2022, lorsque le maire vivait une lune de miel avec l’électorat.

Si deux citoyens sur trois ont plutôt une bonne perception de la situation à la Ville de Québec, ils sont majoritaires (53%) à vouloir du changement à la mairie à l’occasion des prochaines élections.

Cela doit se comprendre dans un contexte d’insatisfaction populaire généralisée.

«Actuellement, les gens ne sont pas satisfaits. Ils sont très critiques des gouvernements à cause de tous les chamboulements qu’ils vivent depuis quelques années: l’épicerie coûte plus cher, il y a de l’incertitude sur le logement... Les gens ne sont pas contents et les gouvernements passent au cash», a résumé Cyntia Darisse.