Démission de Pierre Fitzgibbon: un dur coup pour la CAQ

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Tout le monde savait que Pierre Fitzgibbon ne finirait pas son mandat. Personne cependant n’avait vu venir sa démission à quelques jours à peine d’une rentrée parlementaire s’annonçant déjà houleuse pour la CAQ.

Indépendamment des jeux de coulisses ayant précédé ce départ, à court terme tout au moins, le premier ministre en sortira nécessairement perdant.

Alors que son parti est devancé par le PQ dans les sondages depuis un an, le fait est qu’il perd son «superministre». Son alter ego. Son ami et son pont direct avec les hautes sphères des milieux d’affaires.

Il perd d’un trait son tsar d’Hydro-Québec et de la filière batterie. Fitz, comme il est connu, étant le grand patron de l’Économie, de l’Innovation, de l’Énergie, du Développement économique régional et de la Métropole.

Quand un seul homme porte autant de chapeaux aussi puissants au sein d’un gouvernement, sa démission prend l’allure d’une éruption de volcan, dont on n’a pas fini de compter les dommages collatéraux.

Et ce, même si Pierre Fitzgibbon quittait la politique pour des raisons strictement personnelles. Il partira d’ailleurs en bon soldat. Sa démission prématurée ne risque pas moins d’ébranler le leadership du premier ministre.

Son départ soulève aussi des doutes sur la faisabilité réelle de la filière batterie avec la firme Northvolt, dont le mégaprojet vient de prendre un retard possible de 18 mois.

Pas de langue de bois

Ayant toujours refusé de se faire greffer une langue de bois, sa sortie récente prédisant des «hausses importantes» des tarifs d’Hydro-Québec d’ici 5 à 10 ans risque également d’inquiéter de nombreux électeurs.

Comme il fut élu député de Terrebonne en 2018 pour la CAQ et réélu en 2022, son abdication obligera aussi François Legault à déclencher une élection partielle.

Résultat: le syndrome de Jean-Talon, soit de perdre possiblement à nouveau aux mains du PQ, guettera la CAQ.

Normalement, le premier ministre devrait procéder à un remaniement ministériel plus tôt que prévu. Le fera-t-il? À voir.

Crédibilité de l’équipe économique ébranlée

De toute manière, «remplacer» Pierre Fitzgibbon ne sera pas de tout repos. Primo, son superministre ratissait très large en politiques économiques et énergétiques. Certains diraient même trop large.

Deuxio, aucun autre élu caquiste ne dispose d’un réseau aussi élargi de contacts «lourds» dans les milieux d’affaires et de la grande entreprise.

Tertio, en comptant un ministre des Finances lui-même amoché par son désir ardent de passer chez les conservateurs fédéraux et une subvention injustifiable à une équipe de hockey richissime, la crédibilité de l’«équipe économique» du gouvernement en prend encore plus pour son rhume.

Pour les partis d’opposition, c’est un cadeau tombé du ciel.

Enfin, la démission de M. Fitzgibbon, ayant de bonnes chances de précéder celles d’un Christian Dubé et d’autres joueurs majeurs de la CAQ d’ici les prochaines élections, nourrit une image de fin de régime.

Bref, pour la CAQ, c’est un très gros coup de tonnerre.

Comme quoi, en ce début de seconde moitié de deuxième mandat sur fond de sondages décevants et de compressions budgétaires, le temps des arcs-en-ciel est bel et bien révolu.

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