De mystérieuses masses difformes gluantes ont échoué sur des plages au Canada

Des masses difformes, qui sont gluantes à l’extérieur et fermes et spongieuses à l’intérieur, se sont échouées sur une plage de la baie de Plaisance. Mais de quoi s’agit-il au juste?

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Le Terre-Neuvien Philip Grace a publié dans un groupe Facebook une photo de l’une de ces mystérieuses masses blanchâtres

«Est-ce que quelqu’un sait ce que sont ces “blobs”?», a-t-il demandé le 8 septembre dernier.

Pour donner une meilleure idée, il a souligné que les masses ressemblent au touton, une pâte frite traditionnellement servie au déjeuner dans la province atlantique. Leur taille va «de l’assiette à dîner jusqu’à aussi petit qu’une pièce de deux dollars».

Dans les commentaires, certains y vont de leur propre théorie. 

«Plusieurs bateaux arrivent dans la baie de Plaisance avec des huiles de cuisson et des huiles végétales raffinées [...] Je serais curieux de savoir si quelqu’un a prélevé un échantillon pour le faire tester», écrit une personne.

«Je me demande si ce ne serait pas de la cire de paraffine provenant d’un camion-citerne qui a été nettoyé», suppose une autre.

«Si c’est de l’ambre gris [une sécrétion intestinale du cachalot utilisée en parfumerie, NDLR], ça pourrait valoir une fortune», avance un autre usager Facebook.

Des centaines de «blobs» sur une plage

Ces masses s’échouent sur les plages depuis plusieurs mois déjà, et pas juste dans la baie de Plaisance. 

David McGrath, un résident de Patrick’s Cove, une communauté située environ 37 km plus loin, en aurait vu des centaines éparpillées sur la plage de sa municipalité, a-t-il raconté à The Guardian.

Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) a indiqué à 24 heures avoir été d’abord informé de l’observation «d’une substance mystérieuse» à Ship Cove, le 7 septembre dernier.

«Des agents des urgences environnementales se sont rendus sur le site le 10 septembre 2024 pour évaluer les impacts sur le littoral et prélever des échantillons de la substance mystérieuse», précise par courriel Samantha Bayard, porte-parole d’ECCC.

Le personnel scientifique de Pêches et Océans Canada est retourné sur place durant la semaine du 30 septembre pour «effectuer une évaluation de suivi du littoral». D’autres rivages de la région ont également été étudiés la semaine du 7 octobre.

Les scientifiques ne savent toujours pas à quoi ils ont affaire. Une analyse préliminaire suggère néanmoins que la substance pourrait être d’origine végétale, selon ECCC. D’autres analyses seront toutefois nécessaires pour le confirmer.– Avec des informations de la BBC et du Guardian 

«À ce jour, ECCC a effectué plusieurs relevés aériens, sous-marins et manuels des plages et des rivages de la zone afin de déterminer l’étendue de la substance, sa nature et sa source potentielle», ajoute la porte-parole.

Ce qu’ils savent toutefois, c’est qu’il ne s’agirait pas de graisse, de sperme ou de vomis de baleine. Les hydrocarbures et lubrifiants pétroliers, de même que du biocarburant, ont également été exclus, rapporte The Globe and Mail.

Il faudrait devoir patienter des mois pour les résultats des tests menés sur les masses. 

— Avec des informations de la BBC et du Guardian

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