Conséquence de la commission Gallant: Québec bannit le mot «napperon»

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Conséquence directe de la commission Gallant: le gouvernement du Québec a émis une directive officielle interdisant l’utilisation du terme «napperon», cette fameuse feuille sur laquelle sont présentés les projets importants.

Des fonctionnaires ont reçu l’ordre de ne plus utiliser le mot «napperon» et de le remplacer par «feuillet d’information» uniquement, a appris notre Bureau parlementaire.

Québec ne bannit pas la formule, mais change le mot qui est entaché par la commission Gallant. Le terme a été ridiculisé dans les médias et a aujourd’hui une résonance négative, dit-on.

Il est devenu familier pour la population durant la commission d’enquête publique sur le fiasco SAAQclic.

Depuis des années, sur ces documents, les fonctionnaires résument l’avancement des projets, incluant les risques, les échéanciers, les dépenses et les coûts.

Ces napperons sont présentés aux ministres et aux hauts fonctionnaires lors des importantes rencontres de suivi. Ils permettent aux décideurs d’avoir rapidement un portrait de projet.

Dans le cadre du fiasco SAAQclic, de nombreux napperons ont été présentés aux ministres. Or, plusieurs étaient flous, inexacts ou tronqués.

La reddition de compte continuera néanmoins de se faire de la même manière, mais le simple document portera désormais le nom de «feuillet d’information».

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Manque de clarté

Le commissaire Denis Gallant a, à plusieurs reprises, critiqué l’utilisation des napperons pour présenter l’évolution des projets aux décideurs.

Il a rabroué certains employés politiques, pestant qu’ils se soient «contentés d’un napperon», alors qu’il s’agissait de la plus grosse transformation numérique de l’histoire.

La preuve a démontré qu’aucune note ni aucun procès-verbal n’avait survécu aux rencontres entre la haute direction de la SAAQ et les ministres. Seuls les napperons auraient servi de supports et de notes durant ces rencontres importantes.

L’ex-PDG de la SAAQ Nathalie Tremblay a aussi admis que les «napperons» sur lesquels étaient présentés les états financiers et d’avancement du projet aux ministres manquaient de détails. «Je conviens que ce n’est pas clair», a-t-elle dit.

Elle n’avait d’ailleurs pas souvenir d’avoir informé précisément les ex-ministres François Bonnardel et Éric Caire que le projet serait amputé et plus coûteux.

De son côté, l’ex-secrétaire général du gouvernement Yves Ouellet a assuré que «ce n’est pas vrai que le gouvernement se gouverne avec des napperons».

Dans un document de 20 pages, l’ex-fonctionnaire de confiance du premier ministre Legault avait reçu un napperon détaillant l’explosion des coûts du projet CASA/SAAQclic ainsi que les stratégies envisagées pour camoufler l’octroi d’avenants au contrat. Le ministère du Conseil exécutif n’a pas répondu aux questions du Journal.

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