Certains immigrants méprisent le Québec

Ce qui s’est passé à l’école Bedford vous surprend?

Vous n’en revenez pas que des professeurs originaires du Maghreb utilisent des méthodes d’enseignement qui n’ont rien à voir avec celles mises de l’avant au Québec?

C’est-à-dire: des sévices corporels? Des punitions qui semblent sorties d’un autre âge?

Vous êtes tombés en bas de votre chaise en lisant des extraits du rapport qui a été remis au ministre Bernard Drainville?

Pas moi.

Pantoute.

LE QUÉBEC? POUAH!

Il y a deux sortes d’immigrants. Il y a eux qui s’intègrent et qui se disent: «Au Québec, on fait comme les Québécois.»

Et ceux qui prennent le Québec pour un hôtel et qui continuent de vivre comme ils le faisaient dans leur pays d’origine.

Les profs qui faisaient partie du «clan dominant» à l’école Bedford appartiennent à la deuxième catégorie.

Ils regardent le Québec et se disent: «Pouah! Jamais on n’embrassera les valeurs de cette culture! Les Québécois sont trop gnangnan, trop mous! Trop à genoux devant leurs enfants, pas assez croyants, trop faibles envers leurs femmes, pas assez autoritaires, pas assez sévères, trop complaisants envers les homosexuels, les trans et autres déviants!»

Ne mâchons pas nos mots: ils méprisent notre culture et nos façons de faire.

Point à la ligne.

Moi, c’est drôle, je n’immigrerais jamais dans un pays dont je ne partage pas les valeurs. Je serais trop malheureux.

Mais il semble que pour certains immigrants (notez le mot «certains»), ce n’est pas un problème.

Un pays d’accueil, pour eux, c’est juste un lieu où tu déposes tes valises et plantes ta tente. Une fois arrivé, tu fais comme tu veux.

Et tu élèves tes enfants (et, si tu es prof ou éducateur en garderie, ceux des autres) comme ça te tente.

LE «BLED»

Remarquez, comment les blâmer?

Ils ne viennent pas au Québec, mais au Canada!

Et au Canada (surtout dans le Canada de Justin Trudeau), c’est comme ça que ça fonctionne.

Chaque communauté enfermée dans sa culture d’origine!

Le vivre-ensemble? Faites-moi rire!

Au Canada, on vit les uns à côté des autres.

C’est le royaume du multiculturalisme! Le «premier pays postnational au monde»!

Si c’étaient des profs «québécois-de-souche» qui s’étaient comportés de la sorte envers des enfants, on a toutes les raisons de croire que ça aurait bougé pas mal plus vite!

Mais là, c’étaient des profs «racisés».

Alors on a fait quoi?

On a invité les membres du personnel de l’école à participer à «un atelier sur le mieux vivre ensemble et les relations interculturelles»!

Et on a envoyé un «conseiller en interculturalisme»!

Bref, on a marché sur des œufs et mis des gants blancs qui vont jusqu’aux coudes, histoire de ne pas froisser les susceptibilités.

Il a fallu la diffusion d’un reportage sur les ondes du 98,5 pour que soudainement, ça commence à bouger.

Un peu.

En France, de plus en plus de quartiers n’obéissent plus aux lois de la République, mais à celles «du bled».

Les profs ne peuvent plus aborder certains sujets en classe, et ne peuvent plus enseigner certaines matières.

Ce sont les intégristes qui mènent...

C’est comme ça qu’on veut vivre, au Québec?