«Ça faisait 25 ans que j’essayais»: Éric Lapointe sobre depuis 11 mois

Éric Lapointe assure être sobre depuis près d’un an. Le rocker confie avoir réussi à vaincre ses démons grâce à une combinaison de médicaments, de sport et de musique. «Les nuages sont derrière moi.»

«Ça faisait 25 ans que j’essayais [d’arrêter de boire]. J’ai fait des cures de désintox dans des centres, j’ai essayé de me sevrer moi-même, rien ne fonctionnait», laisse tomber la vedette du rock lors d’une entrevue accordée au Journal, mercredi.

Finalement, après 11 mois sans lever le coude et 35 livres en moins sur la balance, l’interprète de N’importe quoi semble enfin avoir trouvé sa formule gagnante. Les médicaments qui lui sont prescrits pour contrôler ses symptômes de sevrage ont l’effet escompté et une infirmière vient le visiter dans le confort de sa maison pour assurer un suivi de sa santé physique. Puis, pour rester solide mentalement, c’est dans la musique, le golf et la boxe qu’il trouve refuge.

«Je peux voir ressortir le rocker et le passionné en moi. Les nuages sont derrière moi», se réjouit-il, en s’apprêtant justement à jouer une ronde de golf avec son frère, Hugo. «Mon cardio est vraiment meilleur et ça paraît sur scène. J’ai donné trois shows en trois soirs cet été, ça faisait 20 ans que je n’avais pas fait ça!» lance-t-il en riant.

Un bémol à une grosse année

Éric Lapointe a fait couler beaucoup d’encre dans la dernière année.

D’abord, en septembre 2023, il a lancé l’album Je marche dans ma vie devant un Théâtre Capitole bondé. Puis, quelques mois plus tard, lors de sa première entrevue télévisée en quatre ans, il s’est ouvert à Sophie Durocher au sujet de sa consommation et de son accusation de voies de fait sur une femme, à laquelle il avait plaidé coupable, en 2020, avant d’obtenir une absolution conditionnelle.

Cette entrevue, note Lapointe, lui a permis de redorer son image, surtout auprès des stations de radio commerciales, qui ont réintégré ses chansons à leurs rotations. Ses fidèles ont quant à eux continué de répondre présents à chacun de ses spectacles.

Il reste tout de même un enjeu à régler; certaines municipalités ne sont pas encore prêtes à le programmer dans des événements extérieurs gratuits.

On peut penser à Victoriaville, où son spectacle a dû être présenté en salle plutôt que gratuitement, à la suite de plaintes de la population, l’été dernier.

«C’est dommage, j’aimerais pouvoir donner des concerts gratuits à mes fans», admet Lapointe, résigné à laisser le temps faire son travail. «J’ai fait tout ce que je pouvais faire et j’ai été très honnête», explique-t-il, sans rancune.

De l’ambition pour 2025

Qu’à cela ne tienne, Éric Lapointe n’a pas l’intention de baisser les bras. Il prépare présentement une version 30^e anniversaire de son tout premier album, Obsession, avec laquelle il prendra la route pour une tournée québécoise qui devrait s’amorcer au printemps. Il présentera aussi, en parallèle, une autre série de spectacles, ceux-ci en formule acoustique.

«Ça va être tripant de pouvoir donner un show full rock et un show acoustique, plus intime, dans la même semaine», se plaît-il à dire.

En attendant ces nouveaux projets, les admirateurs auront la chance de voir Éric Lapointe en spectacle au Capitole de Québec, le 7 septembre, ainsi qu’à l’Espace St-Denis, à Montréal, le 20 septembre.