«C’est un bouffon»: la présidente de la FTQ «terrorisée» à l’idée que des gens puissent voter pour Pierre Poilievre

Si une chose est certaine, Pierre Poilievre n’obtiendra pas le vote de la présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) aux prochaines élections fédérales.

Magali Picard n’y est pas allée de main morte avec ses remarques à l’égard du chef du Parti conservateur du Canada (PCC) lors de son entrevue à l’émission Le Bilan, lundi soir.

«C’est un bouffon», lance la présidente de la FTQ. «[Pierre Poilievre] est baveux avec tout le monde. C’est épouvantable la façon dont il répond aux journalistes. Il a parlé de Jagmeet Singh d’une façon que je ne permettrais jamais de faire.»

Dans une nouvelle publicité en anglais, M. Poilievre a répété à de nombreuses reprises que le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) était un «vendu» tout en énumérant les objets de luxe que possède le député de Burnaby-Sud tels que ses «BMW», ses «montres ROLEX» et ses «sacs Versaces». (lien)

«Jamais je ne m’abaisserais à être aussi effronté. On n’aime pas ça. On est loin de Brian Molroney et de Joe Clark pour qui je n’ai jamais eu les mêmes valeurs, mais c’était des chefs d’État, c’était des gens qui étaient fiers», dit Mme Picard. «Là, c’est un bouffon qu’on a et je trouve ça incroyable qu’on soit rendu à donner nos votes à un gars comme ça.»

«On n’a jamais choisi de faire de la politique comme ça», ajoute-t-elle tout en précisant être «terrorisée» par ce modèle politique qui dépeint de l’ère Trump et qui fait tranquillement son entrée au Canada.

L’invitée espère que la politique québécoise restera dans le respect et que les élus pourront continuer de converser malgré leur divergence d’opinions.

Elle prend l’exemple du chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, et du député libéral Enrico Ciccone qui se sont fait un pari sur les réseaux sociaux à savoir si le Canadien de Montréal allait faire les séries dès cette année.

«[Paul St-Pierre Plamondon] n’a pas la même vision, il n’a pas les mêmes valeurs qu’Enrico Ciccone, mais c’était "cute" de voir qu’il était capable de parler et dire: "on s’est agacés" et "il est sympathique"», remarque Mme Picard après avoir écouté l’entrevue du chef du PQ qui passait juste avant elle sur les ondes de LCN.

«Les Québécois, on est fier de voir des chefs d’État indépendamment des partis qui ne sont pas arrogants et qui sont polis et qui sont capables de débattre dans le respect», note-t-elle.

Voyez l’entrevue de Magali Picard dans la vidéo ci-dessus.