C’est le régime canadien qui entretient nos chicanes

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La remontée du PQ, la reconstruction du PLQ, les tensions entre Ottawa et Québec, tout cela relance la question constitutionnelle, donc le partage des pouvoirs entre le gouvernement central et les provinces.

Il s’en trouve pour dire que c’est le retour des «chicanes» qui nous «divisent».

Ignorance ou mauvaise foi? Ça dépend qui le dit.

Ah, la «division»! Que de stupidités n’a-t-on pas dites en son nom!

Régime

D’abord, la démocratie, c’est l’organisation civilisée des divisions.

Province ou pays, il est normal que les gens aient des idées différentes et les expriment. Forcément, il y aura des divisions.

Ensuite, toute décision gouvernementale fait des heureux et des mécontents, donc elle «divise» par définition.

Dépenser ou pas, couper ou pas, ici ou ailleurs, aider un tel plutôt qu’un tel, toute décision mécontente, donc divise.

Mais fondamentalement, d’où vient et qui entretient la division sur le statut du Québec?

Cette division fut introduite par la Conquête britannique puisque, dès le départ, elle oppose ceux qui en profitent à ceux qui la subissent, et force chacun à choisir son camp.

Le régime néocolonial né en 1867 maintiendra et entretiendra cette division.

C’est en effet le régime canadien qui fait entrer des centaines de milliers d’immigrants auxquels il n’impose guère d’exigences d’intégration culturelle.

Dès lors, en leur permettant de vivre pratiquement comme dans leur pays d’origine, il accentue la division entre eux et le Québec français.

C’est aussi l’obsession multiculturaliste et woke du régime canadien qui classe les gens en fonction de leur couleur de peau, de leur religion, de leur orientation sexuelle.

En multipliant les catégories d’appartenance, c’est encore ce régime canadien, plus que quiconque, qui alimente les divisions.

Par une superbe ironie, ce sont souvent ceux qui déplorent le plus la division qui sont le plus rongés par elle.

Voyez le PLQ. Le ver de la division est enfoncé si profondément chez lui qu’il est écartelé entre la nécessité de plaire aux francophones dont il a besoin pour rebondir et la nécessité de ne pas déplaire aux anglophones qui le contrôlent.

Chaque fois qu’un élu libéral francophone a proposé, par exemple, un renforcement de la loi 101, l’aile anglophone l’a forcé à reculer.

La division introduite jadis par le conquérant mine même les nationalistes québécois, puisqu’elle dresse souvent les uns contre les autres ceux qui se contenteraient de protéger notre langue et ceux qui pensent que la seule protection durable ne pourra venir que du statut de pays souverain.

Couchés

Bref, déplorer la «division», c’est une façon perfide et grossière de nous dire de rester muets et couchés. Et cela dure depuis près de trois siècles.

C’est toujours celui qui regrette que vous ne pensiez pas comme lui qui déplore la «division».

Il est vrai que rester bien sages, afin de ne pas «diviser», c’est une bonne façon de recevoir des marques d’affection du maître et des biscuits en guise de récompense.

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