«C’est le meilleur entraîneur que j’ai eu dans ma vie»: cet entraîneur de la LHJMQ pourrait bien être le prochain à passer chez les professionnels

Ethan Gauthier et Mathieu Cataford se connaissent depuis longtemps et ont, au fil des ans, développé un lien d’amitié qui dure encore aujourd’hui. Mais il n’y a pas que ce lien qui unit les deux seuls représentants québécois avec Équipe Canada junior (ÉCJ), il y a aussi l’entraîneur adjoint de l’équipe nationale, Sylvain Favreau.

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Ce dernier a joué un rôle important dans le fait que Gauthier et Cataford font maintenant partie des meilleurs joueurs juniors au pays. Non, on ne dit pas qu’ils ne se seraient pas taillé une place avec ÉCJ n’eût été la présence de Favreau, au contraire. Quiconque était au camp d’ÉCJ pourra confirmer qu’autant Gauthier que Cataford ont gagné leur place avec l’équipe nationale.

Mais il est aussi évident que Favreau a eu de bons mots pour les deux attaquants québécois, derrière des portes closes. Parce qu’il les connaît mieux que quiconque à l’interne, et pas juste parce qu’ils sont tous les trois dans la LHJMQ.

Il les a dirigés, les deux

Favreau a commencé sa route comme entraîneur-chef dans le circuit Cecchini en 2021-2022, avec les Mooseheads d’Halifax, qui, quelques mois auparavant, avaient réclamé Cataford au sixième rang au total du repêchage de la LHJMQ. Dès sa première saison, il était devenu une pièce importante des Mooseheads. Cataford a par la suite disputé sa deuxième saison sous Favreau en 2022-2023, jouant un rôle de premier plan vers une présence en finale du circuit, qu’Halifax avait perdue face aux Remparts de Québec.

Favreau avait par la suite décidé de quitter Halifax et avait accepté le même poste avec les Voltigeurs de Drummondville, équipe qui venait de faire l’acquisition d’un certain Ethan Gauthier du Phoenix de Sherbrooke. Dès leur première année ensemble, la saison passée, Gauthier et Favreau ont uni leurs efforts pour mener l’équipe vers la conquête du trophée Gilles-Courteau.

«Sylvain, c’est le meilleur entraîneur que j’ai eu dans ma vie», n’a pas hésité à lancer Gauthier lors d’une discussion avec Le Journal, à Ottawa, il y a deux semaines. «Il est tellement calme et tout ce qu’il fait est réfléchi. Il ne fait rien sur le coup de l’émotion et c’est comme ça qu’il gagne le respect des gars.»

«Il est vraiment calme, de confirmer Cataford. Il est intelligent et sait ce qu’il fait. C’est un entraîneur qui met beaucoup d’efforts sur l’aspect développement du joueur. À 16 ans, des fois, je me demandais pourquoi je jouais sur une quatrième ligne et il m’expliquait que ça faisait partie du processus. Maintenant, je pense que je comprends mieux pourquoi il prenait ces décisions et ç’a m’a aidé.»

Ensemble pour l’or

Favreau a donc vécu avec Cataford l’impitoyable sentiment de vide qui vient avec une défaite en finale, puis la grisante euphorie d’un championnat avec Gauthier.

C’est de ce côté que les trois représentants de la LHJMQ espèrent maintenant se retrouver, le 5 janvier prochain.

Pour Favreau, il s’agira d’un tournoi spécial, puisqu’il est natif d’Orléans, non loin d’Ottawa.

«Ça faisait longtemps que je n’étais pas revenu à la Place TD, où j’ai joué mon hockey mineur. J’ai aussi des souvenirs du Mondial junior de 2009, comme spectateur. Ce sera un moment spécial aussi d’avoir deux gars que j’ai dirigés avec moi.»

Plusieurs croient que Favreau sera le prochain entraîneur de la LHJMQ à passer chez les professionnels. Disons qu’une médaille d’or ne serait pas un exploit banal à ajouter à son C.V.