Blocs d’énergie aux multinationales: le PDG d'Hydro-Québec critique les choix du gouvernement

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Le PDG d’Hydro-Québec reproche au gouvernement Legault d’avoir offert «beaucoup» d’énergie à faible prix aux multinationales au détriment des PME. Il promet néanmoins de protéger les tarifs résidentiels, malgré les 150 milliards d’investissements prévus par la société d’État pour décarboner la nation.

Contrairement à Pierre Fitzgibbon, la nouvelle super ministre du gouvernement Legault et le PDG d’Hydro-Québec assurent que les Québécois paieront de bas tarifs sur le long cours. La nouvelle ministre de l’Énergie et de l’Économie a réitéré la promesse du premier ministre de plafonner l’augmentation des tarifs d’électricité domestique à 3%.

«Pour le 3%, c'est non négociable, ce sera le maximum», a affirmé Mme Fréchette.

Le nouveau ténor du gouvernement étudiera son premier projet de loi, hérité de son collègue démissionnaire, Pierre Fitzgibbon.

Une réforme musclée qui transformera l’économie du Québec et notre manière de consommer l’énergie. Hydro-Québec souhaite doubler sa capacité, en investissant 150G$. La nouvelle énergie coûtera sans doute plus du double à produire que celle provenant du bloc patrimonial.

M. Fitzgibbon avait signalé que ce grand chantier mènerait à une «hausse importante» de tarifs d’ici 5 à 10 ans.

«On va faire ça en protégeant les tarifs d’électricité des Québécois», a mentionné de son côté Christine Fréchette.

Le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, a lui aussi assuré que la hausse des tarifs résidentiels ne devrait pas dépasser les 3% d’augmentation dans «l’avenir».

Les tarifs devront être «abordables pour tous les Québécois», a plaidé M. Sabia. «Il y a un pacte social.»

Pour les entreprises toutefois, la hausse représente «quelque chose entre 4 et 5%», a-t-il dit. Le premier ministre avait mentionné de possibles hausses de 6% la semaine dernière.

Trop aux multinationales?

En ce qui a trait aux tarifs avantageux pour l’industrie, le PDG d’Hydro a aussi admis que le gouvernement Legault avait «beaucoup mis l’accent sur les nouvelles entreprises», au détriment des PME du Québec. Il a souligné qu’il n’était pas en accord avec certaines orientations du gouvernement, notamment envers les multinationales.

L’opposition officielle a d’ailleurs martelé qu’en matière d’énergie, le gouvernement Legault a privilégié les entreprises étrangères au lieu d’encourager les PME québécoises.

«Il a dilapidé nos surplus énergétiques lorsqu'il a donné ça des compagnies étrangères et on voit les résultats», a indiqué le chef intérimaire du PLQ, Marc Tanguay, soulignant les blocs d’énergie réservés, par exemple, à Nortvolt.

«Je ne connais aucun premier ministre nationaliste qui dit oui aux étrangers avant de dire oui à son propre peuple», a critiqué Marwah Rizqy, soutenant que les entreprises d’ici n’avaient pas obtenu leur juste part des mégawatts.

«Courage»

La semaine dernière, François Legault a dit prendre le pari que les entreprises voudront à payer cher l’énergie propre afin de se décarboner, ce qui permettra au Québec de s’enrichir et payer les milliards d’investissements d’Hydro.

Selon le PLQ, François Legault ne dit pas la vérité au Québécois. «Ce n’est pas moi qui ai fait le projet de loi 69, c’est le gouvernement Legault. Ils ont écrit noir sur blanc qu’il y aurait un programme d’aide financière pour limiter l’impact des hausses tarifaires», a affirmé la porte-parole en matière d’Énergie, Marwah Rizqy. «François Legault, elle est où sa réserve de courage pour dire la vérité aux Québécois?»

Le projet prévoit la création d’un fonds «visant à limiter la hausse des tarifs de distribution d’électricité d’Hydro-Québec pour la clientèle domestique».

Il permettrait au gouvernement d’atténuer les pertes de la Société d’État grâce aux impôts des contribuables.

Initialement, ce «Fonds d’aide à la clientèle domestique d’Hydro-Québec» devait coûter «entre 100 millions $ et 300 millions $ par année» aux contribuables, avait confirmé Pierre Fitzgibbon.

En mêlée de presse mardi, le PDG d’Hydro-Québec n’a pas nié qu’il pourrait y avoir moins d’argent remis dans les coffres de l’État en raison des investissements prévus et qu’un Fonds d’aide pourrait aussi être créé.

«Nous avons un esprit ouvert, il y a plusieurs façons d’arriver à la même place», a souligné M. Sabia. «Ça dépend des circonstances, ça dépend du niveau d’inflation.»

Loi débattue

L’avenir de l’énergie au Québec débattu lors de l’étude du projet de loi 69 à l’Assemblée nationale.

Pas moins de 38 groupes viendront débattre des objectifs du projet de loi durant les deux prochaines.

Hausse des tarifs, accroissement de la production d’électricité d’Hydro-Québec, augmentation des capacités des petits producteurs privés : les enjeux sont nombreux et font débat.

Rappelons que la société d’État veut investir rapidement plus de 150 G$ pour doubler sa capacité de production afin que le Québec atteigne la carboneutralité d’ici 2050.

La ministre a souligné qu’elle sera «en mode écoute».

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