Au Québec, on fait comme les Québécois

Ce qui s’est passé à l’école Bedford, et ce qui se passe encore, très certainement, dans un grand nombre d’écoles au Québec, ne surprendra que les naïfs. 

On y voit une manifestation de ce que j’appelle le choc des civilisations au quotidien.

Les civilisations ne voient pas toutes de la même manière les rapports entre les sexes. Elles n’ont pas toutes le même rapport à la violence. Elles n’ont pas toutes le même rapport à la religion.

Et seuls des esprits légers, généralement passés par des sciences sociales intellectuellement en faillite, peuvent croire que tout ce beau monde peut cohabiter joyeusement, au nom de la diversité. On y trouvera aussi des juristes déconnectés du réel acceptant au nom d’une conception dénaturée des «droits de l’homme» la tyrannie des minorités.

Tensions

Dans la réalité, partout dans le monde occidental, les sociétés se disloquent sous la pression de l’immigration massive. Et si la tendance se maintient, rien ne s’améliorera.

De quoi le scandale de Bedford est-il le nom?

D’un côté, on trouve une civilisation affaiblie, la nôtre, qui ne se croit plus en droit de dire «maîtres chez nous», qui s’autocritique sans cesse, et qui croit tous ceux qui l’accusent des pires saloperies.

On l’accuse de racisme? Elle plaide coupable. De xénophobie? Coupable aussi. De même lorsqu’on la croit travaillée par «l’islamophobie».

Je dis que notre culture est affaiblie. Corrigeons. La faille existentielle se trouve moins au fond de notre société que chez nos élites, qui ont intériorisé ce discours autodestructeur. L’Occidental est aujourd’hui un petit être mou qu’on invite à se laisser piétiner pour prouver qu’il n’est pas intolérant.

De l’autre, on trouve une civilisation conquérante, portée par une religion forte, qui ne doute pas d’elle-même: l’islam tel que l’interprètent les islamistes.

L’islamisme arrive quelque part et n’entend pas s’adapter à la société d’accueil. Et il paralyse nos sociétés en assimilant la moindre critique de l’islam, même dans ses formes extrêmes, à l’islamophobie, qui serait une forme de racisme destiné aux musulmans.

C’est une guerre de position que mène l’islamisme contre nous. Il commence toujours par le voile. Il impose ensuite ses interdits alimentaires. Et il étend sans cesse son empire.

Les Occidentaux sont-ils encore capables de se tenir debout?

Les Québécois, en particulier, le sont-ils?

Rome

Est-ce si compliqué de dire à nouveau: «maîtres chez nous»?

Est-il si compliqué de rappeler que le peuple québécois est de langue et culture françaises, qu’il a des racines catholiques, qu’il a fait le choix de la laïcité, et que ceux qui veulent venir vivre ici doivent vivre comme nous?

Si le Québec devenait musulman, ou anglophone, ce ne serait plus le Québec.

Bien évidemment, nous n’avons pas vocation à être tous pareils. Mais la vocation de l’immigré est de prendre le pli de la société qui l’accueille.

À Rome, fais comme les Romains.

Et au Québec, on fait comme les Québécois.