Artiste du soulier: les exemplaires uniques entièrement personnalisés de ce Québécois font fureur

Des exemplaires uniques de souliers entièrement personnalisés, voilà ce que propose un entrepreneur québécois qui a décidé de combiner ses passions pour l’art et la mode pendant la pandémie. Cela lui a permis de chausser plusieurs vedettes du monde du sport professionnel et du show-business dans les dernières années, notamment Cole Caufield.

David Leroux a signé le design de plusieurs masques de gardiens de but, dont certains professionnels, pendant une vingtaine d’années. En 2020, il a toutefois décidé d'amorcer une formation de reconstruction de souliers en ligne, il était alors loin de se douter qu’il allait troquer les masques pour les chaussures.

«Chaque fois que je rentrais dans l’atelier après ça, j’avais une couple de masques à faire, mais j’avais beaucoup plus envie d’expérimenter sur les souliers», explique l’ancien défenseur des Cataractes de Shawinigan dans la LHJMQ.

Après un an d’essais erreurs, peinant à croire à une opportunité d’affaires, il a finalement décidé d’approcher Fouki et Olivier Primeau en 2021. Le bouche-à-oreille aura ensuite fait son travail menant à la création de son entreprise, RAVI Design, nommé en l’honneur de ses deux fils, Raphaël et Victor.

«Ça a déboulé quand même rapidement avec le bouche-à-oreille, et ensuite avec les réseaux sociaux. C’est le fun parce que le vent a changé de bord. Avant, c’était moi qui proposais mes services, mais là ce sont les gens qui viennent à moi», explique celui dont les souliers se détaillent à partir de 2300$.

Aucun traitement de faveur

Même s’il a confectionné des souliers pour de grandes pointures du sport professionnel, comme Cole Caufield et Tage Thompson dans la LNH, Max Scherzer dans le MLB ainsi que pour plusieurs artistes depuis, il assure que cela ne change rien à la manière dont il travaille.

«C’est certain que c’est le fun dans mon CV d’artiste, mais je traite tous mes clients de la même manière. J’ai autant de plaisir, sinon plus, à faire des souliers pour un propriétaire d’entreprise parce que lui va venir les chercher lui-même et je vais voir sa réaction.»

«Ça reste que c’est quand même flatteur et drôle de dire que Max Scherzer gagne 58 M$ par année et qu’il commande ses souliers à Saint-Charles-sur-Richelieu», ajoute-t-il en riant.

Il précise d’ailleurs qu’il est important pour lui de ne pas essayer d’aller «au-delà du professionnel» puisqu’il est amplement conscient que les vedettes sont extrêmement sollicitées et que la dernière chose dont elles ont besoin, c'est avoir un «autre petit gosseux».

Idées de grandeur

Bien qu’il personnalise actuellement toutes ses paires à partir des souliers Nike, ce dernier explique qu’il ne conserve que la semelle extérieure et la semelle intérieure.

Le reste est complètement arraché afin de lui permettre de reconstruire le soulier au complet, mais il avoue toutefois qu’il aimerait opérer différemment dans les années à venir.

«J’aimerais avoir ma propre silhouette de soulier et ne plus avoir à vivre aux crochets de Nike. Le plan serait de faire des petits lots en édition limitée, mais toujours sans les vendre en boutique. J’ai déjà rencontré deux fabriques parce que j’aimerais que ce soit fait uniquement au Québec, même si je dois faire moins de profit», a-t-il conclu.