Allez-vous vous ennuyer de Pierre Fitzgibbon?

2 weeks ago 8

Tout a été dit sur l’élasticité éthique de Pierre Fitzgibbon et sur ses relations acidulées avec les médias. 

Prenons son cas sous un autre angle.

Le rôle d’un ministre de l’Économie n’est pas de créer lui-même des emplois et de la prospérité.

Les seuls emplois qu’un gouvernement crée sont des emplois de fonctionnaires et il y en a déjà bien assez.

Son rôle est de créer les conditions qui donneront aux entreprises l’envie de faire des affaires chez nous.

Bilan 

Qu’en est-il?

En termes de création de nouveaux emplois, il n’y a pas de quoi écrire à sa mère.

Notre pourcentage d’emplois créés au Canada est moindre que notre poids démographique, et près de la moitié des emplois créés depuis 2018 sont des emplois dans le secteur public.

Le bas taux de chômage au Québec s’explique par la faible croissance de la population active.

Entre le printemps 2023 et le printemps 2024, plus de 3300 entreprises québécoises ont déclaré faillite ou cherchent des règlements avec leurs créanciers, ce qui est plus de la moitié de tous les cas du genre au Canada.

Dans les derniers mois, des entreprises québécoises comme Logistec, H2O Innovation, Capcium, Opsens, Uni-Sélect, Hydroméga, d’autres encore, sont passées sous contrôle étranger.

Elles ne sont pas aussi connues que d’autres fleurons perdus jadis – Cirque du Soleil, RONA, Provigo, Alcan –, mais le résultat est le même: une perte de contrôle québécois.

Soyons cependant de bon compte. Peu de gens savent que le nombre d’acquisitions hors Québec par des entreprises d’ici est supérieur à l’inverse.

M. Fitzgibbon voulait aussi qu’Hydro-Québec produise plus, vende plus, et module ses tarifs selon la consommation. Bonne idée, mais il part en laissant tout cela inachevé.

Sa grande idée, c’était de préparer le Québec à réduire sa dépendance au pétrole en accélérant la transition énergétique.

Comment? En misant sur des usines de création de batteries.

Comment les attirer ici? En leur donnant de l’argent.

Vous me direz que tous les gouvernements font pareil.

Vrai, mais justement, si tous font pareil, pourquoi une entreprise viendrait plus ici qu’ailleurs?

À moins d’être encore plus généreux que les autres avec notre argent...

Pari 

Je peux me tromper, mais je compte onze projets dans la filière des batteries, ayant reçu autour de 15 milliards de fonds publics du gouvernement du Québec, souvent des «prêts pardonnables», donc des subventions tout simplement.

Les plus connus – Ford à Bécancour et Northvolt en Montérégie – sont déjà retardés. Plusieurs autres ne décolleront même pas.

Ici encore, soyons de bon compte. Québec n’est pas seul dans ce train.

Ottawa donnera 13 milliards de subventions à Volkswagen pour une usine de batteries en Ontario, soit 4,3 millions pour chacun des 3000 emplois envisagés!

Et ces batteries usagées poseront d’énormes problèmes environnementaux.

Dans quelques années, le bilan sera-t-il à la hauteur de tout l’air déplacé par M. Fitzgibbon?

On verra, mais j’en serais extrêmement étonné.

*** Disclaimer: This Article is auto-aggregated by a Rss Api Program and has not been created or edited by Bdtype.

(Note: This is an unedited and auto-generated story from Syndicated News Rss Api. News.bdtype.com Staff may not have modified or edited the content body.

Please visit the Source Website that deserves the credit and responsibility for creating this content.)

Watch Live | Source Article