À la tête d’un réseau de violeurs, il offre sa femme en pâture

Connaissez-vous l’affaire des viols de Mazan dont s’est saisie depuis lundi dernier la cour criminelle du Vaucluse à Avignon en France?

Septembre 2020, Dominique Pélicot filme sous les jupes de trois femmes dans un supermarché. Il ne pouvait se douter que ce geste allait révéler au grand jour son petit réseau de violeurs.

L’histoire débute lorsque ces femmes portent plainte à la police. Les policiers convoquent donc Pélicot au commissariat, confisquent son téléphone et découvrent l’horreur.

Son cellulaire regorge de vidéos pornographiques mettant en scène des viols multiples sur une femme totalement intoxiquée.

C’est en perquisitionnant sa demeure et après deux mois d’enquête que les policiers récoltent plus de 20 000 photos et vidéos et découvrent que cette femme inconsciente, intoxiquée à son insu avec des somnifères (450 en un an), n’est nulle autre que l’épouse de Pélicot avec qui il était marié depuis 50 ans.

Pendant 10 ans, il avait organisé des viols sur la mère de ses trois enfants

Des violeurs recrutés dans internet

Pélicot recrutait des violeurs de toutes les classes sociales dans des forums glauques et pervers. Il ne cachait pas ses intentions. Il racontait, sans vergogne, violer sa femme en lui administrant des somnifères.

«Tu es comme moi, tu aimes le mode viol», aurait-il écrit dans une conversation avec un violeur intéressé par sa femme.

Son mode opératoire consistait à montrer des photos de la victime inconsciente dans des annonces. Il ne se faisait pas payer, mais exigeait que les violeurs ne laissent aucune trace. Son trip, c’était de regarder et de filmer les viols.

Plus de 80 individus ont été identifiés par la police. Seulement 30% des hommes de ces sites auraient refusé la proposition de Pélicot. 70% ont accepté!!

51 hommes (dont un serait en fuite) ont été formellement accusés dans cette affaire. Et, pourquoi les autres n’ont-ils pas été accusés?

18 de ces accusés sont détenus et 32 autres sont libres comme l’air. Pourtant, les policiers ont débusqué et analysé plus de 20 000 photos et vidéos!

Pélicot avait même un photomontage dans son ordinateur intitulé Autour de ma fille, à poil.

La soumission chimique

Qu’est-ce que la soumission chimique?

C’est tout simplement le fait de droguer (GHB ou autres substances) une personne sous la menace ou à son insu pour l’agresser sexuellement.

On a beaucoup parlé de ces viols commis sur des filles intoxiquées à leur insu au GHB dans des bars, mais qu’en est-il de ces hommes qui le font pour abuser de leurs compagnes ou de leurs compagnons?

Le cas de Pélicot est-il isolé?

J’en doute.

Souvenons-nous de Stephan Probst, ce spécialiste en médecine nucléaire, chef médical à l’Hôpital général juif et professeur à l’Université McGill, et sa conjointe, Wendy Devera qui ont drogué une jeune femme à son insu et commis un viol collectif.

Ce n’est pas un simple trip à trois qui aurait mal tourné!

Ces actes sont symptomatiques d’une culture du viol de plus en plus prégnante dans nos sociétés qui se nourrit de l’anonymat et de la facilité de prédation qu’offre l’internet.

Toute cette saleté qui suinte des écrans, en avez-vous conscience?