Une citoyenne d’Acton Vale, en Montérégie, a passé plus de 800 coups de téléphone pour obtenir un rendez-vous avec sa médecin de famille.
Émilie Favreau doit composer avec des problèmes de santé mentale, comme la dépression et l’anxiété. Pour elle, consulter un autre professionnel de la santé n’est pas envisageable.
« J’étais réticente parce que quand ça touche la santé mentale, ce n’est pas tous les médecins qui ont une belle ouverture à ce niveau-là », a confié Mme Favreau à Mario Dumont jeudi matin.
Écoutez l’histoire complète d’Émilie Favreau au micro de Mario Dumont via QUB radio :
Son calvaire a commencé dès le lundi matin alors qu’elle tente pour la première fois d’obtenir un rendez-vous avec sa médecin qui revient d’un congé de maternité auprès de la coopérative de solidarité de santé de la MRC d’Acton.
« À ce moment-là, il faut se battre pour avoir la ligne », a martelé la jeune femme à QUB radio diffusé au 99,5 FM.
Selon Émilie Favreau, la ligne téléphonique était constamment occupée ou coupée après quelques minutes d’attente. Finalement, une réceptionniste décroche le combiné.
« Cette journée-là, ça m’a pris 353 appels avant d’avoir la ligne et me faire dire que c’était complet », déplore-t-elle.
La semaine suivante, elle fait autour de 200 appels, toujours sans résultat.
Déterminée à obtenir un rendez-vous, la Valoise se résigne à communiquer avec Rendez-vous santé Québec (RSVQ) pour tenter sa chance auprès d’un autre médecin. Même après avoir cherché partout à travers la province, rien n’est concluant.
Ça lui prendra 813 appels et quatre semaines de persévérance afin de finalement obtenir son rendez-vous.
Ce qui décourage la jeune femme, c’est qu’elle a un médecin de famille.
« Même en l’ayant, j’ai de la difficulté. J’ai attendu beaucoup trop longtemps », a-t-elle conclu.
Mis au fait de cette histoire, le cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé, nous affirme que « sa priorité numéro un est de travailler pour simplifier l’accès au système de santé ».
Au moment d’écrire ces lignes, un représentant de la clinique n’était pas disponible pour répondre à nos questions.