2,1 M$ pour le «Guide Michelin»: ce sont toujours les grosses compagnies qui ont les subventions, déplore Tastet

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La fondatrice du guide de restaurants Tastet trouve «injuste» que des millions de dollars aient été accordés au Guide Michelin pour l’attirer au Québec et déplore que l’accès à du financement soit plus difficile pour les PME que pour les grosses compagnies.

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«Ça fait 10 ans que j’essaie de faire un partenariat avec Tourisme Montréal, et ça fait 10 ans qu’on me dit qu’on me rit au nez», s’est indignée Élise Tastet en entrevue avec Le Journal.

Le Journal rapportait, la semaine dernière, que six organisations, dont l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, la Ville de Québec, Destination Québec cité, Montréal centre-ville et Tourisme Montréal, investiront chacune plus de 280 000$ pour «mettre en valeur et commercialiser» le Guide Michelin au cours des trois prochaines années.

Avec la cagnotte de 450 000$ investie par le gouvernement fédéral, ce montant atteint donc un peu plus de 2,1 millions $ en trois ans.

Double standard

En voyant ces montants, la mâchoire d’Élise Tastet est tombée. «Michelin arrive avec une subvention que tout le monde nous dit qu’on ne peut pas avoir, sous prétexte qu’il faut parler des membres [des offices de tourisme pour les obtenir]», mais là, tout d’un coup, il y a une exception pour le gros joueur international», a-t-elle lancé, en ajoutant que l’arrivée de Michelin représente toutefois «une belle opportunité».

«Comme Michelin, je ne peux pas garantir que je vais inclure les membres d’une association, car j’ai des critères d’analyse d’adresse et la confiance de mes lecteurs est super importante. Nous aussi, il faut qu’on puisse décider si on met une adresse qu’on recommande dans notre guide», explique-t-elle.

Appelé à réagir, Tourisme Montréal a assuré qu’il n’est pas nécessaire de s’engager à faire la promotion des organisations membres de l’association pour obtenir du financement. De son côté, l’Alliance de l’industrie touristique du Québec a rappelé que son rôle est de «faire connaître le Québec à des touristes potentiels qui ne le connaissent pas», en ajoutant être «enthousiaste» à l’idée de pouvoir travailler avec d’autres entreprises, dont Tastet.

Difficile pour les PME

L’entrepreneure de 33 ans déplore par ailleurs la lourdeur du processus par lequel les entreprises doivent passer pour obtenir du financement auprès des associations qui représentent l’industrie touristique.

«Si une subvention demande qu’on mette 400 heures à préparer un dossier pour peut-être avoir une chance d’avoir de l’argent dans un an et demi, aucune entreprise de la taille de la mienne ne peut réalistement faire ça», a-t-elle affirmé.

«Au bout du compte, ça fait juste élargir l’énorme fossé entre les grandes entreprises qui ont beaucoup d’argent et les petites PME, dont on n’arrête pas de dire qu’elles sont importantes au Québec, a ajouté Mme Tastet. Dans ce cas, aidez-les, les PME! Aidez-nous!»

Rappelons que le chiffre d’affaires de Michelin s’établissait à 28,3 milliards d’euros en 2023, ce qui équivaut à 42,3 milliards $.

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