Viol: le scénario qui donne froid dans le dos

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Une femme violée par 50 hommes. Une femme abusée pendant dix ans, à son insu, car elle était droguée par son mari.

Des enfants qui apprennent en même temps:

1– que leur mère a été victime de viol collectif;

2– que leur père est un violeur.

Sept petits-enfants qui apprennent que papi, qui semblait si gentil, a aidé à violer mamie.

Je sais que je ne suis pas la seule à être bouleversée par cette histoire d’horreur révélée en France, dans la ville de Mazan.

Mais aucun scénariste, même le plus imaginatif, n’aurait pensé à écrire une histoire comme ça: tout le monde lui aurait dit que ce n’était pas plausible! Que c’était irréaliste! Que c’était trop tordu pour être vrai!

LES TORDUS SONT PARMI NOUS

Ne venez pas me parler de la «culture du viol» qui régnerait supposément en Occident en 2024. Je ne suis plus capable d’entendre ces mots sortir de la bouche des néo-féministes.

Quand on dit par exemple qu’aux États-Unis règne une «culture du gun», ça signifie que les gens banalisent les armes, se font photographier avec leur arme, glorifient le port d’armes et même, se marient avec leur arme!

Si on vivait vraiment dans une «culture du viol» en Occident, ça signifierait qu’on banalise ça, qu’on glorifie ça, qu’on célèbre ça.

Or, chaque fois qu’une histoire de viol, comme celle de Mazan, est connue, c’est la société au complet qui est révoltée!

Au Québec, il y a, selon moi, deux films qui ont été marquants pour dénoncer les impacts du viol.

En 1979, j’avais 14 ans, et j’ai été traumatisée par le film Mourir à tue-tête d’Anne Claire Poirier. Voir Germain Houde agresser Julie Vincent dans une camionnette demeure un des souvenirs visuels les plus difficiles qui me restent en tête. Je vous avoue que 45 ans plus tard, je suis encore marquée par ces images. Ce film (mi-fiction, mi-documentaire) a cependant été marquant pour la société québécoise, osant parler d’un sujet tabou.

En 2010, Robin Aubert avait fait un film troublant et courageux: À l’origine d’un cri. Dans les premières scènes, il racontait le viol d’un enfant. Sauf que cet enfant était... un garçon. Tout le film montrait à quel point la vie de cet homme était marquée au fer rouge par cette violence sexuelle. Aubert s’en prenait à un autre tabou: le viol dont les victimes sont des hommes. Ça prenait du courage pour soulever cette question, bien avant #metoo.

DÉVASTATEUR

«J’ai été sacrifiée sur l’autel du vice», a déclaré Gisèle Pélicot, cette femme courageuse qui témoigne en ce moment au procès de son mari et des 50 hommes qui l’ont violée, sur une période de 10 ans.

Cette femme digne, qui a refusé que le procès se déroule à huis clos, car elle voulait que le visage de ses agresseurs soit connu, est pour moi une héroïne dont la bravoure est beaucoup plus impressionnante que n’importe quel personnage de fiction.

«La façade est solide, mais l’intérieur est un champ de ruines», a-t-elle déclaré hier au juge qui lui demandait comment elle allait.

Je ne sais pas si un film sera un jour fait sur l’histoire de Gisèle Pélicot. Mais il devrait porter ce titre qui résume la dévastation du viol: Un champ de ruines.

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