[VIDÉO] L’abattage sauvage d’un jeune orignal en Gaspésie fait monter la grogne contre les braconniers et l’inaction de Québec

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Des citoyens ulcérés par le braconnage risquent de vouloir se faire justice eux-mêmes si Québec ne sévit pas, prévient le député péquiste Pascal Bérubé dans la foulée de la diffusion-choc d’une vidéo montrant l’abattage cruel d’un jeune orignal en Gaspésie.

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«Il y a beaucoup de colère, ça bout. Les chasseurs sont très frustrés et ne veulent pas que la chasse, ça devienne ça. Je crains que certaines personnes interviennent pour empêcher ce type de braconnage», avance le député de Matane-Matapédia, indiquant avoir à désamorcer des situations pour empêcher que les choses ne dégénèrent sur le terrain.

Une enquête a été ouverte mercredi à la suite de la diffusion d’une vidéo montrant un braconnier qui pourchasse un orignal en pleine nuit et l’abat depuis son véhicule. Pris dans le faisceau lumineux des phares, l’animal apeuré reçoit une première balle dans l’arrière-train, tente de se relever, mais le tireur saute du véhicule et lui tire dessus une seconde fois avant de hurler victoire.

Qualifiant cet acte de «répugnant», le ministre de la Faune Bernard Drainville a demandé «de mobiliser tous les moyens nécessaires pour faire la lumière sur ces événements».

La chasse de nuit à l’aide d’éclairage et depuis un véhicule est interdite au Québec. Déroger à ces règles revient à braconner.

Si M. Bérubé salue la sortie du ministre, il l’invite à aller sur le terrain et à se saisir du dossier sérieusement, car «ce n’est pas un acte isolé». 

«On a des raisons de croire que c’est un système. C’est vraiment majeur», insiste-t-il, craignant pour la pérennité du cheptel d’orignaux.

Le député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé.

Le député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé. Photo DIDIER DEBUSSCHÈRE

Des carcasses découpées dans le bois

Une autre vidéo diffusée ces derniers jours montre aussi qu’on retrouve des carcasses d’orignal à moitié dépecées dans les réserves fauniques de la Gaspésie.

«On garde les meilleures pièces, on les expédie ailleurs, on ne sait pas trop où, décrit M. Bérubé. C’est vraiment un phénomène très inquiétant pour nous.»

Notre Bureau d’enquête a documenté la situation en décembre, reliant le braconnage dans la Réserve faunique de Matane à une boucherie clandestine mohawk à Kahnawake.

Près d’un an plus tard, les deux vidéos montrent que les braconniers ont toujours le champ libre.

En toute impunité

Le soir du 11 octobre, une altercation a eu lieu à Matane entre de jeunes Mohawks d’un côté et des agents de protection de la faune appuyés de policiers de l’autre. Sous les jets de pierres et les insultes, les agents ont saisi deux orignaux qui auraient été abattus illégalement dans la réserve faunique. Mais, à ce jour, aucune accusation n’a été déposée.

Quant à la boucherie de Kahnawake, Wild Bush Cuts, elle a continué ses activités jusqu’en septembre, sans être inquiétée, s’affichant allègrement sur les réseaux sociaux. Elle n’a fermé boutique qu’en raison d’un conflit entre ses propriétaires.

Le propriétaire de la boucherie Wild Bush Cuts Kahnawake, Shane Stacey, a publié sur Facebook cette image de lui à l’intérieur de ce qui semble être une chambre froide. Il pose entre deux rangées de carcasses suspendues à deux rails d’acier inoxydable, avec une tête de cerf entre les mains.

Le propriétaire de la boucherie Wild Bush Cuts Kahnawake, Shane Stacey, a publié sur Facebook cette image de lui à l’intérieur de ce qui semble être une chambre froide. Il pose entre deux rangées de carcasses suspendues à deux rails d’acier inoxydable, avec une tête de cerf entre les mains. Photo tirée de Facebook, Shane Stacey

«Il serait grand temps que les lois soient égales pour tous et les conséquences aussi, et que les amendes soient plus salées qu’une claque sur les doigts», grogne le chroniqueur chasse et pêche Patrick Campeau.

Il indique que de plus en plus de chasseurs et d’amoureux de la faune ne croient plus que les autorités vont finalement remédier au problème, et ce, d’autant moins que le nombre d’agents de protection de la faune est passé de plus de 500 à moins de 250 depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Legault en 2018.

«Ça va être de pis en pis. Il y a beaucoup moins d’intervenants dans le bois. Ça ouvre la porte au braconnage, c’est certain», prévient M. Campeau.

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