Une rentrée parlementaire dans le délire total à Ottawa

Un «hiver nucléaire» guette l’économie canadienne au rythme où croît la taxe carbone de Justin Trudeau.

Pierre Poilievre veut détruire le régime de santé et couper les pensions de retraite.

Et, j’avais oublié... Il serait un fraudeur.

Voilà le message des partis fédéralistes en cette rentrée parlementaire à Ottawa.

On nage ici en plein délire partisan.

Trop

Certes, la palme de l’hyperbole revient à Pierre Poilievre et son «hiver nucléaire». À l’en croire, les gens ne pourraient plus sortir de chez eux, les personnes âgées devraient réduire le chauffage à 13 ou 14 ^oC, et la faim et la malnutrition guetteraient des millions de familles.

Mais les autres ne sont pas en reste.

Le chef du NPD nous explique que le Parti conservateur veut «laisser les grandes entreprises arnaquer les gens» en plus de «vouloir couper pour les travailleurs et donner à ses amis ultrariches».

C’est sans compter Justin Trudeau, qui propage le mythe selon lequel le gouvernement Legault s’attaque au droit des anglos d’être soignés en anglais. Faut-il ajouter qu’il reproche au Bloc Québécois de «s’en foutre, des aînés»?

Pas assez

Pendant ce temps, Pierre Poilievre ne nous explique pas comment il va couper les impôts, sans sabrer dans les programmes sociaux, tout en «réparant» le budget.

Jagmeet Singh ne nous explique pas comment il va punir les pétrolières sans plonger l’économie canadienne en récession.

Et Justin Trudeau n’a toujours pas de plan pour remettre l’économie canadienne sur les rails de la croissance pour financer ses somptuaires dépenses.

Or, selon Angus Reid, le tiers des électeurs trouvent nos politiciens trop polarisants. Pire, près de la moitié d’entre eux ne se reconnaissent dans aucun parti.

Il serait peut-être temps que la classe politique revienne sur terre et se mette à parler de manière cohérente et crédible aux électeurs de ce qui les intéresse.