TAMPA BAY | Qu’est-ce qui se passe quand une équipe travaille fort? Elle gagne deux matchs en deux jours contre deux très bons adversaires.
Le Canadien a réalisé quelque chose qu’il n’avait pas fait depuis 2009, soit le balayage de ses deux matchs en Floride lors de sa traditionnelle visite des Fêtes au Sunshine State.
On parle ici d’une équipe qui vient de remporter cinq de ses six dernières parties et qui affiche de plus en plus de confiance et de cohésion dans son jeu. Et un autre détail: c’était la première fois depuis 2016 que le Tricolore l’emportait en temps réglementaire à l’Amalie Arena.
Signe que le Canadien joue bien ces temps-ci? Il a joué son hockey le plus cohérent lors de la troisième période autant contre les Panthers que face au Lightning, qu’il a d’ailleurs limité à cinq tirs, pendant qu’il en décochait 14. Le Tricolore a d’ailleurs obtenu 37 tirs au but, un nouveau sommet cette saison.
Qui plus est, l’attaque a été très diversifiée dans cette rencontre, onze joueurs inscrivant leur nom sur la feuille de pointage.
Plus efficace que joli
Dans un match à l’étranger, le second en l’espace de 24 heures de surcroît, on ne s’attend pas à ce que le jeu soit des plus beaux. Il doit surtout être efficace.
C’est un peu ce qui résume ce match pour le Canadien, surtout la deuxième période où l’équipe a bûché pour contenir le Lightning, qui possède de bien belles munitions offensives.
Ça n’a pas été sexy la plupart du temps, mais c’est la somme des efforts du groupe qui a fait en sorte qu’il s’est retrouvé avec une avance d’un but avec 20 minutes à jouer.
Il n’y a pas si longtemps, l’équipe se serait accrochée à cette avance. En fin de semaine, il l’a plutôt défendue, c’est une nuance importante.
Une séquence en début de troisième période a particulièrement bien illustré le genre d’efforts que cette équipe doit déployer pour avoir du succès. Kaiden Guhle a fait la pieuvre devant son but alors que Nick Suzuki et Emil Heineman ont tout fait pour empêcher l’adversaire de tirer sur Samuel Montembeault. Ce n’était pas digne des jeux de la semaine, mais ç’a fonctionné et c’est pas mal tout ce qui compte une fois le match terminé.
L’implication défensive
Autre signe que l’identité de cette équipe prend réellement forme, c’est la façon dont les attaquants jouent sans la rondelle.
Nick Suzuki n’a obtenu aucun point, mais c’est lui qui a distribué le plus de mises en échec. C’est la même chose du côté de Patrik Laine qui a eu une passe sur le but d’Alex Newhook, mais dont on a surtout remarqué le jeu sans la rondelle.
On connaît son talent offensif, mais ce qu’on commence à découvrir à mesure qu’il se sent plus à l’aise, c’est son implication défensive. Il a brisé de nombreux jeux pour empêcher la progression du Lightning tout au long de la rencontre. On n’a donc pas affaire à un joueur unidimensionnel comme il aurait été facile de le présumer.
Le Canadien a donc bien amorcé son voyage de cinq matchs à l’étranger, un périple parsemé de bons tests. Le prochain en sera un bon la veille du jour de l’An à Vegas. Pourquoi? Parce que les Golden Knights ont remporté les sept derniers affrontements entre les deux équipes.