L’homme décédé dans un accident de la route à Saint-Hyacinthe en fin de semaine faisait de l’entraide sa mission et laisse derrière lui toute une communauté qui pouvait compter sur lui, même en pleine nuit.
«Tu aurais pu l’appeler à 2h du matin et il serait venu en courant pour aider ou consoler», témoigne Josée Cayer, une bonne amie de Daniel Sénécal-Tanguay, qui a perdu la vie à 46 ans dans un tragique accident de voiture, samedi dernier.
Une chaussée glissante
Sa passagère et compagne, Gabrielle Aubry, a aussi succombé à ses blessures, laissant dans le deuil ses deux garçons, qui se trouvaient sur la banquette arrière et sont toujours à l’hôpital. Selon la porte-parole de la Sûreté du Québec Élizabeth Marquis-Guy, on craindrait toujours pour la vie d’un des garçons, alors que l’autre est hors de danger.
«La voiture arrivait à contresens [sur la route 235] et s’est mise à zigzaguer. La chaussée était vraiment glissante. À un certain moment, elle s’est retrouvée à 90 degrés sur la route et la voiture devant moi l’a percutée de plein fouet», se souvient Martin Nichols, un producteur laitier de 47 ans qui a été témoin du drame.
Jennifer Lamontagne, autre grande amie de M. Sénécal-Tanguay, explique que le couple et les enfants rentraient d’un rendez-vous et se dirigeaient vers le domicile de Mme Aubry, qui a elle aussi perdu la vie.
«Il était censé me texter quand il allait arriver [chez sa conjointe]... finalement 24h plus tard j’ai reçu un texto, mais pas celui que j’espérais», se désole Mme Lamontagne, faisant référence au moment où elle a appris le décès de son ami.
Un leader positif
Elle se rappellera toujours le moment où elle l’a retrouvé enfoncé dans un banc de neige, hilare, après avoir fait des farces. «Il adorait faire son clown avec ses petites steppettes de danse», se souvient celle qu’il venait régulièrement voir au travail, lui mettant un sourire au visage.
«Son énergie était incroyable. Quand il était là tu avais un sourire dans la face, même quand ça n’allait pas bien», assure-t-elle au sujet de ce «leader positif» pour qui l’entraide était une valeur importante.
«C’était comme sa mission», souligne Josée Cayer, qui raconte que M. Sénécal-Tanguay l’a aidée à déménager deux fois en un an.
Ils ont essayé de les sauver
L’homme qui était coach de boxe et électricien est décédé malgré l’intervention de plusieurs bons samaritains venus à son secours.
«J’ai tout de suite appelé le 911, se souvient M. Nichols. Personne entre nous ne se connaissait, et pratiquement sans nous parler on s’est mobilisé, on a tout fait ce qu’on a pu pour essayer de les sauver», a-t-il expliqué.
L’entraide qu’il a observée «en dit beaucoup sur la nature humaine», et ce, malgré la conclusion tragique de l’accident, a-t-il souligné.
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