Trois ans et demi pour avoir brisé un ado

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Un homme de 71 ans a pris le chemin du pénitencier vendredi pour des agressions sexuelles commises sur un adolescent sur une longue période de trois ans dans les années 1980, des gestes aux lourdes conséquences pour la victime qui en porte toujours les séquelles aujourd’hui.

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Ces nombreuses traces des agressions commises par Yvon Richard sur la victime, le juge Sébastien Proulx les a détaillées de long en large dans sa décision sur la peine rendue vendredi au Palais de justice de Québec.

Doutes quant à son orientation sexuelle, reproduction de gestes problématiques à l’âge adulte, tentative de suicide, difficultés à s’ouvrir aux autres: la liste des traumatismes de l’homme, qui avait de 12 à 14 ans lors des abus, est longue.

Ce facteur a d’ailleurs pesé lourd dans la peine de 42 mois imposée.

«Il revient maintenant à son agresseur, un pédophile, de vivre avec des chaînes après avoir profité des belles années de sa majorité», a insisté le juge Proulx au moment de condamner Yvon Richard.

Longue période

Ce dernier occupait une place importante dans la vie de sa victime, un jeune adolescent souvent délaissé par ses parents, qui avait «trouvé une famille» chez Richard.

Or, les comportements déviants de l’homme meublaient aussi son quotidien. Parfois, l’agresseur se promenait nu dans la maison devant son propre fils et la victime. Puis, le trio se baignait parfois nu lors de séjours dans un chalet. 

Puis Richard a commencé à faire des massages à l’adolescent. Au torse et au ventre initialement, puis aux organes génitaux, menant jusqu’à des masturbations et des fellations. Les actes se sont étirés sur une période de trois ans.

Le 27 janvier 2022, plus de 30 ans après les faits, Yvon Richard était arrêté par les policiers du Service de police de Lévis.

«On parle de torts sur plus de 30 ans pour la victime, qui a porté un fardeau durant toute sa vie adulte», a souligné le juge Proulx.

Aux observations sur la peine, l’homme au début de la cinquantaine avait témoigné que ce passage devant la cour était «une forme de libération». «Je veux faire un ménage en dedans de moi et me libérer de ce qui m’est arrivé.»

Sombre portrait

La Couronne suggérait dans ce dossier quatre ans et demi de détention, Me Michel Bérubé soulignant que la victime avait été «prisonnier d’une réalité qu’on lui a imposée».

Parce qu’Yvon Richard «tend à se présenter plus comme un sauveur qu’un agresseur» a reconnu le juge Proulx, citant le rapport présentenciel préparé dans le dossier.

«Le délinquant tend à se justifier et à porter un chapeau de bienveillance qui assombrit le portrait général», écrivait l’agente qui a rencontré Richard, ce dernier affirmant qu’il croyait pouvoir «éduquer» l’adolescent sur la sexualité.

En défense, Me Alex Savoie avait proposé au tribunal une peine de deux ans moins un jour, assortie d’une probation de trois ans et d’une thérapie. 

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