Suicide raté causant un meurtre sur l’A-50: l’accusé retrouvé sans vie en détention

Deux jours après les débats sur la durée de sa peine, l’automobiliste qui a tenté de se tuer en provoquant un face-à-face qui a plutôt coûté la vie à un conducteur de campeur sur l’autoroute 50 a été retrouvé mort en détention.

• À lire aussi: Suicide raté causant un meurtre sur l’A-50: 12 ans avant une possible libération conditionnelle, réclame la Couronne

Jano Vincent, qui était emprisonné au Centre régional de réception, à Sainte-Anne-des-Plaines, se serait enlevé la vie, jeudi.

Son avocat, M^e Robert Bellefeuille, a corroboré l’information au Journal. Il n’a pas souhaité émettre davantage de commentaires.

Déclaré coupable de meurtre au second degré, l’homme de 38 ans avait automatiquement écopé d’une peine de prison à perpétuité.

Les parties ont débattu plus tôt cette semaine sur la période que l’accusé devait passer derrière les barreaux avant d’être admissible à une réintégration graduelle dans la société.

La Couronne, représentée par M^es Steve Baribeau et Alexandre Dubois, réclamait 12 ans.

M^e Bellefeuille demandait 10 ans, ce qui correspond au minimum prévu pour ce crime ainsi qu’à la proposition précédemment faite par les jurés.

Face-à-face mortel

Jano Vincent a commis l’irréparable le 6 octobre 2019, à la hauteur de Grenville-sur-la-Rouge, en Outaouais, quand il circulait sur l’autoroute 50.

Il avait volontairement foncé avec son camion Ford F-150 sur le campeur de la victime, dans la voie inverse. Robert Campion, 59 ans, est mort sur le coup.

Le ministère public avait cherché à démontrer durant le procès que Jano Vincent avait tenté de mettre fin à ses jours.

Le père d’une enfant avait à l’époque des problèmes financiers, personnels et de consommation, entre autres liés à un conflit financier qui durait depuis des années avec ses parents.

Il avait fait des aveux à ses amis au sujet de la collision et avait aussi fait mention de ses déboires dans une lettre lors d’une tentative de suicide subséquente.