Santé mentale: 5 facteurs qui rendent le temps des Fêtes plus difficile pour certaines personnes

Bien qu’il soit synonyme de réjouissances et de bonheur dans la culture populaire, le temps des Fêtes est loin d’être festif pour une partie de la population.

Pour plusieurs personnes, celui-ci est une période de l’année particulièrement difficile et les enjeux de santé mentale sont souvent plus critiques, rappelle la psychologue et conférencière, Dre Geneviève Beaulieu-Pelletier.

«Oui, c’est une période festive, mais on n’a pas tous le même vécu, on n’a pas tous le même bagage, on n’a pas tous vécu la dernière année de la même façon. Il y a des contextes de vie qui sont différents», a-t-elle souligné, en entrevue à LCN. 

Voici cinq facteurs qui peuvent faire du temps des Fêtes une période plus difficile pour plusieurs personnes:

– Solitude

– Deuil

– Séparations

– Soucis financiers

– Consommation d’alcool accrue

Pression financière

On associe généralement beaucoup le temps des Fêtes avec la consommation et les fortes dépenses. Ce phénomène peut causer beaucoup d’anxiété pour ceux et celle qui peinent à joindre les deux bouts tout le reste de l’année.

«Si on s’attend à ce qu’on ait à dépenser des sous à ce moment-ci de l’année, c’est comme si on met à l’avant-plan la générosité, le partage, donc d’offrir, on le sait, la pression qui est associée au fait d’offrir des cadeaux. Si tout coûte plus cher à ce moment-ci de l’année, c’est sûr que ça vient à juste une pression», indique la D^re Geneviève Beaulieu-Pelletier.

«Et si le reste de l’année, les produits coûtent plus cher en soi, et qu’on a déjà de la difficulté à arriver, ou à tout le moins qu’on y arrive, mais que ce n’est pas facile, on vient rajouter une pression financière de plus qui n’est pas la bienvenue», ajoute-t-elle. 

Comment aider?

Venir en aide à une personne qui vit de la dépression pendant le temps des Fêtes est important, mais aussi délicat.

Pour la psychologue, la première chose à faire est de respecter le fait que l’autre personne n’est pas obligée de vivre de la joie pendant cette période de l’année.

Ensuite, il faut indiquer et rappeler à l’autre personne qu’on est disponible pour elle, pour éviter qu’elle se sente isolée.

«Ça ne veut pas dire à tout prix qu’on voit la personne ou qu’elle vienne chez nous, mais simplement d’assurer notre présence, que ce soit par un coup de fil ou en disant: “Si tu as envie qu’on se voie pendant le temps des Fêtes, ça peut être d’aller prendre une marche, d’aller prendre un café”», explique D^re Beaulieu-Pelletier.

«Si je suis dans une période où je me sens plus déprimée, je n’ai pas nécessairement envie d’aller m’entourer de plein de gens, et c’est correct. Alors, ce qu’on peut faire déjà, c’est juste de mentionner, de nommer qu’on est là», ajoute-t-elle. 

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.