Peine exemplaire pour des crimes sexuels: un professeur de karaté écope de 20 ans de prison

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Une peine exemplaire de 20 ans de pénitencier a été imposée à un professeur de karaté qui a abusé sexuellement de 11 garçons, dont un âgé de 7 ans.

«Vingt ans, on est contents», a réagi le père d’une des victimes de Réal Chayer, à sa sortie d’une salle d’audience bondée, au palais de justice de Joliette.

Jeudi matin, celui qui célébrera ses 61 ans cette semaine s’essuyait avec un mouchoir au box des accusés, alors que le juge François Landry rendait sa peine.

Réal Chayer au moment de sa première arrestation par la Sûreté du Québec, en mai 2023.

Réal Chayer au moment de sa première arrestation par la Sûreté du Québec, en mai 2023. PHOTO FOURNIE PAR LA SQ

En novembre dernier, Chayer a plaidé coupable à une quarantaine d’accusations, dont agressions sexuelles et attouchements sur des adolescents.

Rites grossiers

Le sensei (enseignant) qui se servait de son rôle de mentor et d’instructeur pour abuser d’enfants et d’adolescents a sévi sur la Rive-Nord de Montréal sur plus de deux décennies.

Ses victimes, qu’on ne peut identifier, fréquentaient toutes son école de karaté.

Le prédateur sexuel, qui réside désormais à Saint-Lin–Laurentides, gagnait leur confiance et celle de leurs parents. Il mettait tout en œuvre pour profiter de ses proies.

Il les initiait notamment à des jeux sexuels ou à des rites grossiers pour justifier ses gestes, tel «le pacte du samouraï».

Pas une sentence bonbon

Fellation, masturbation, massage, strip-tease, sodomie, visionnement de pornographie, incitation à la consommation de drogue et d’alcool; le nombre de répétitions et la nature des crimes ont été considérés comme des facteurs aggravants.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Benoit Dutrizac, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

«Il nous a littéralement brainwashés. On cherchait à s’accrocher à quelque chose. On s’est accrochés à la mauvaise personne. Ça n’effacera pas les souvenirs», a commenté une de ses premières victimes.

«Je suis satisfait que ce ne soit pas une sentence bonbon. Il a passé entre les mailles. C’est un pro là-dedans. Mais là, son petit jeu est fini», a poursuivi l’homme.

«Il mérite juste ça. Il a abusé de mon fils, mais aussi de nous, a aussi laissé tomber la mère d’une victime. On lui a fait confiance les yeux fermés. Il nous a manipulés.»

Pour rendre sa sentence, le juge Landry s’est inspiré de la peine de 15 ans d’emprisonnement servie à Clément Lamoureux, en 2020.

Ce dernier avait fait une douzaine de victimes adolescentes, qui fréquentaient l’écurie où il travaillait à Saint-Amable, en Montérégie.

Risque élevé

«Aucune violence n’était nécessaire. Il agissait comme un gourou. Il cherche à justifier [ses gestes] par une conception préoccupante d’amitié et de loyauté», a notamment souligné le juge, qui a décelé «très peu d’empathie» en provenance de Chayer.

Le magistrat considère de plus qu’il se présente en martyr et en victime.

Le risque de récidive de Chayer est d’ailleurs considéré comme élevé.

En 1998, il avait déjà été reconnu coupable de crimes sexuels envers trois victimes, qui étaient également à l’époque des élèves de son école de karaté.

Le pédophile avait pu ouvrir une autre école peu après sa peine de 90 jours de prison discontinus et sa probation.

– Avec Erika Aubin

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