Patrick Paquet réclame plus d’argent pour la police de Québec

Alors que la violence armée augmente à Québec, Patrick Paquet, chef non élu de la deuxième opposition municipale, réclame que l’administration Marchand consacre davantage de budgets au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) au lieu de «quémander» de l’argent au gouvernement Legault.

C’est ce que M. Paquet a affirmé lors d’une longue conférence de presse tenue mercredi à l’hôtel de ville de Québec.

Le chef d’Équipe Priorité Québec (EPQ) a dressé un portrait sombre de la situation sécuritaire à Québec, qui est caractérisée, selon lui, par «une montée inquiétante de l’itinérance, une recrudescence des cas de toxicomanie, une augmentation des crimes graves liés aux gangs de rue et un manque criant d’effectifs policiers dans le secteur nord de la ville».

«La Ville de Québec consacre seulement 156 M$ de son budget au service de police. Il faudrait au moins mettre 20 M$ de plus, par année, pour le SPVQ», a tonné M. Paquet.

Ce dernier s’est appuyé sur plusieurs affirmations faites ces derniers mois par la Fraternité des policiers, syndicat qui est actuellement en négociations avec l’administration Marchand pour le renouvellement de la convention collective de ses 1100 membres.

Réplique du cabinet

Au cabinet du maire de Québec, Bruno Marchand, on a insisté pour dire que «la Ville de Québec a augmenté le budget consacré à la police de 17,1% depuis 2021 en plus d’investir dans de nouveaux équipements de télécommunication et dans une nouvelle centrale de police dont elle a assumé, seule, la totalité des coûts (112 M$)». On a également assuré que «le prochain budget (2025) prévoira lui aussi une hausse significative du budget du SPVQ».

Le maire Marchand a invité le ministre François Bonnardel à «reconnaître la hausse significative des crimes armés à Québec et [à] joindre ses efforts à ceux de la Ville avant que la situation ne se complique davantage».

Aussi, le cabinet du maire Marchand a invité les médias à la prudence en ce qui a trait aux comparaisons des budgets entre les grandes villes au Québec. «C’est difficile de comparer les budgets que les villes consacrent à la sécurité publique parce que chacune peut inclure des choses différentes dans cette catégorie», a-t-on déclaré.