Mostra de Venise: «Joker : Folie à deux» se fait ramasser par les critiques

«Mauvais», «ennuyeux», «une punition collective» : plusieurs critiques sont tombés à bras raccourcis sur Joker : Folie à deux à la suite de sa présentation en première mondiale à la Mostra de Venise, mercredi.

Dans un compte-rendu particulièrement assassin, le journaliste d’IndieWire, David Ehrlich, soumet que la suite du réussi et acclamé Joker, qui avait permis à Joaquin Phoenix de remporter l’Oscar du meilleur acteur, semble être «mauvaise par exprès».

«Du cinéma à grand déploiement sous la forme d’une punition collective», va-t-il même jusqu’à prétendre.

Tout aussi cinglant dans le Vanity Fair, le critique Richard Lawson parle d’une «farce lugubre». De son côté, Vulture titre que le film «commet le péché mortel de gaspiller Lady Gaga».

«Un show inégal», tranche pour sa part Le Monde, qui a trouvé la suite «plus sage» que le premier volet, paru en 2019.

Musical

Sombre et divisif, Joker se terminait par la détention dans un hôpital psychiatrique du clown devenu tueur psychopathe Arthur Fleck, alias le Joker.

Deux ans plus tard, toujours détenu, il tombe sous le charme de Harleen Quinzel, une employée de l’hôpital aussi dérangée. Ce second volet, toujours réalisé par Todd Philipps, prend cette fois la forme d’un thriller musical.

Loin d’être conquis, The Guardian est cependant un des rares médias internationaux à préférer la nouvelle aventure du Joker.

«Même si elle se révèle aussi criarde, laborieuse et carrément ennuyeuse que le premier film, il y a une amélioration», écrit Peter Bradshaw, en louangeant les numéros musicaux qui lui confèrent «une structure et une saveur que le premier film n’avait pas».

Des louanges

Tous n’ont pas détesté, même si rares sont ceux qui crient au génie. L’agrégateur Rotten Tomatoes, qui compile les critiques internationales, lui décerne la note de passage de 60 %, ce qui indique une presse mitigée.

Dans sa critique 4 étoiles dans le NME, Matthew Turner évoque «un récit étonnement émouvant et psychologiquement complexe».

The Wrap, sous la plume de William Bibbiani, se range aussi dans le clan des convaincue. «Folie à deux est le film le plus intéressant sur Arthur Fleck. Il est véritablement un peu audacieux, véritablement un peu provocateur et véritablement un peu authentique. Et ce n’est pas une blague.

Les cinéphiles pourront se faire eux-mêmes une tête dans un mois. Joker : Folie à deux prend l’affiche le 4 octobre en Amérique du Nord.