Montréal, encore un repaire d’agents secrets russes

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Une influenceuse montréalaise d’origine chinoise est la cible des Américains qui lui reprochent de mener sur ordre de Moscou une campagne de propagande et de désinformation pour influencer l’élection présidentielle de 2024.

Lauren Chen et son mari, Liam Donovan, qui ont une résidence à Hudson près de Montréal, auraient secrètement reçu des millions de dollars pour «créer et distribuer du contenu au public américain avec des messages cachés du gouvernement russe» à partir de leur plate-forme Tenet Media. Créé en 2022, le site produisait un flux constant de contenus favorables à Donald Trump et à l’extrême droite.

Deux Russes ont été formellement accusés de complot en vue de blanchir de l’argent et de violer la Loi sur l’enregistrement des agents étrangers (Foreign Agents Registration Act, FARA). Mais ni Chen ni Donavan ne font l’objet – pour le moment – d’accusations criminelles.

Le ministre canadien de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a confirmé que le Canada participait à l’enquête avec les États-Unis.

Bons baisers de Moscou

Durant la guerre froide, les espions russes étaient très actifs au Canada et particulièrement à Montréal comme le montre ce dossier en ligne du Journal de Montréal.

Encore en février dernier, Kristina Puzyreva, 32 ans, une Canadienne d’origine russe, a plaidé coupable aux États-Unis pour avoir illégalement exporté de Montréal des composants électroniques destinés aux Forces armées russes.

Ce qui m’amène à parler de trois cas parmi plusieurs autres sur lesquels j’ai enquêté au cours des années.

Paul Hampel s’apprêtait à prendre l’avion à l’aéroport Trudeau en novembre 2006 lorsqu’il a été arrêté avec en sa possession des devises et des cellulaires de cinq pays différents. Il a commencé par nier être un espion russe, mais devant le juge Simon Noël de la Cour fédérale, il l’a finalement admis.

Curieusement, le juge a décidé de protéger sa véritable identité russe, connue du SCRS et a ordonné son expulsion vers la Russie.

Il avait pourtant commis des actes criminels, dont l’utilisation de faux documents canadiens. Hampel vivait à Montréal depuis des années. Il n’espionnait pas au Canada, mais accomplissait des missions d’espionnage dans les Balkans pour le service secret russe SVR.

En juin 1996, c’est un couple de Toronto en instance de divorce qui est accusé par la GRC et le SCRS d’être des agents illégaux russes opérant au Canada depuis 1990. Dmitriy Olshevsky et Yelena Olshevskaya sont eux aussi expulsés vers la Russie sans faire de prison. Le couple usurpait l’identité d’enfants morts en bas âge en 1963 et 1966, inhumés dans des cimetières de Montréal et de Toronto. Curieusement, Yelena Olshevskaya a tenté de revenir s’installer au Canada en 2006. L’Immigration a refusé sa demande, même si elle était maintenant mariée à un Canadien.

L’espion gérant de cimetière

Et il y a le cas étrange de Gilles Brunet. Fils de Josaphat Brunet, un ancien directeur de la police provinciale du Québec, Brunet était considéré comme l’un des meilleurs agents de la section soviétique du Service de sécurité de la GRC. Il est renvoyé du service en 1973 parce qu’il fréquente des individus proches de la mafia.

Ce n’est que 10 ans plus tard que la GRC découvre que Brunet était aussi une taupe du KGB en son sein. Brunet meurt de ce qui semble être une crise cardiaque alors qu’on s’apprêtait à le confronter à sa trahison. Devinez ce qu’il était devenu après avoir été viré de la GRC? Il s’était recyclé en gérant de cimetière.

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