Les premiers ministres du Québec et de l’Ontario, accompagnés d’autres homologues provinciaux, se rendront à Washington le 12 février prochain pour défendre leurs intérêts face aux menaces de tarifs douaniers envisagées par Donald Trump.
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«Nous confirmons que le 12 février, nous serons à Washington, pour rencontrer des élus», a affirmé le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, lors d’une conférence de presse, mercredi.
Cette décision a été prise aux termes du quatrième Conseil de la fédération, réunissant les premiers ministres du Canada, qui s’est tenu en après-midi pour se préparer à nouvelle présidence américaine.
François Legault a d’ailleurs indiqué qu’il avait fait part de sa «préoccupation concernant la situation politique actuelle à Ottawa» lors de cette réunion.
«J'ai réitéré l’importance d’avoir un plan plus détaillé pour les frontières et des mesures pour empêcher les gens d’entrer au Canada sous de faux prétextes», a-t-il écrit dans une publication sur son compte X, en fin de soirée.
Lors de ma rencontre virtuelle aujourd’hui avec les premiers ministres des autres provinces, j’ai exprimé ma préoccupation concernant la situation politique actuelle à Ottawa.
J'ai réitéré l’importance d’avoir un plan plus détaillé pour les frontières et des mesures pour…
«Le Québec et les autres provinces canadiennes entendent exercer un leadership dans les discussions avec les États-Unis. Le Québec veut être présent à la table des négociations et nommera son représentant en temps et lieu», a-t-il ajouté.
M. Legault a également estimé, dans un long message publié sur ses réseaux sociaux plus tôt dans la journée, qu’il fallait «prendre au sérieux» les menaces du prochain locataire de la Maison-Blanche tout en insistant sur l’importance de «garder la tête froide».
«L’imposition de tarifs va aussi faire mal aux entreprises américaines», a-t-il mentionné dans sa déclaration.
Et sur cette idée que répète M. Trump quant à la possibilité d’absorber le Canada comme 51e État au sein de la constitution américain, le premier ministre du Québec a été sans équivoque: «Il n’est évidemment pas question que le Canada devienne le 51e État américain, mais M. Trump va utiliser toutes les occasions à sa disposition pour augmenter son rapport de force», a-t-il assuré.
Le premier ministre du Québec retournera également dans la capitale américaine d’ici le printemps.