Au grand étonnement de ses principaux adversaires à la mairie de Québec, Stéphane Lachance est pratiquement invisible en cette dernière semaine de campagne électorale.
Lundi, le chef de Respect Citoyens (RC) a participé aux premières minutes d’un point de presse de sa formation politique, mais il s’est rapidement éclipsé des lieux sans répondre aux questions des médias présents.
Mercredi, il a réitéré une «annonce» pour l’ajout d’une passerelle chauffée à la hauteur du CHUL, sur le boulevard Laurier. Aucun média n’a été convié à cet engagement qui a été publicisé seulement sur les réseaux sociaux.
Notons que le chef de RC a également participé, cette semaine, à des débats électoraux avec ses adversaires sur TVA et au FM93 et qu’il a donné une entrevue à CHOI.
Appelée à commenter, Mélanie Sauvé, whip et candidate de RC, a répondu ceci jeudi après-midi: «Notre cher Stéphane Lachance ne se cache pas. Il est plus sur le terrain. Il va voir les gens. Il va voir les commerçants. Il se promène beaucoup dans la ville de Québec».
«On n’a plus vraiment d’autres annonces à faire. On est plus sur le terrain que derrière un bureau», a-t-elle ajouté.
«Sous le radar»
Les adversaires de M. Lachance n’ont toutefois pas la même analyse de la situation actuelle.
«Je trouve ça très particulier parce que, normalement, en fin de campagne, tu veux être vu le plus possible, a affirmé Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord. On dirait que M. Lachance essaye de passer sous le radar. Peut-être pour ne pas nuire à ses chances.»
Jackie Smith, cheffe de Transition Québec, est allée plus loin. «Stéphane Lachance se cache des journalistes. Il sait qu’il n’a absolument aucune chance de passer. Sa base, c’est les faux comptes Facebook et pas les véritables citoyens. Il ne veut pas que les journalistes lui posent de vraies questions. Sa plateforme ne tient pas debout», a-t-elle attaqué.
«Pas bon»
De son côté, le maire sortant Bruno Marchand a avancé que «ce sera à lui de vivre avec les effets de sa stratégie de ne pas être présent [...]. Moi, je la jouerais différent [...]. Chaque fois que j’ai vu des politiciens faire ça, ça n’a pas été bon».
Sam Hamad n’a pas trop voulu s’en mêler. «Commenter les stratégies des autres, honnêtement, je laisse ça aux gens qui font des commentaires à la télé [...]. Sincèrement, c’est pas bon d’être absent. C’est tout. Le reste lui appartient», a-t-il laissé tomber.
Le chef de Leadership Québec a tout de même mentionné autre chose. «Je ne connais pas son agenda. Je ne connais pas sa stratégie. On ne se parle pas parce que lorsqu’on se parle, on est enregistrés», a-t-il ironisé en faisant référence à la rencontre controversée entre des représentants des deux partis à la mi-campagne.
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