L’entreprise Lion Électrique met à pied temporairement 150 employés supplémentaires au Canada et aux États-Unis, dans tous les départements de l'entreprise.
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À la suite de ces nouvelles mises à pied, Lion Électrique comptera environ 160 employés qui «se concentreront principalement sur l’aide à ses clients pour l’entretien des autobus scolaires et des camions», a indiqué l’entreprise dans un communiqué.
Les 150 employés licenciés ont vraisemblablement obtenu un sursis pendant le temps des Fêtes. La société était tenue de mettre en œuvre cette réduction des effectifs dans le cadre de ses procédures en cours en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, écrit-elle dans un communiqué.
Le mois dernier, Lion avait procédé à 400 mises à pied temporaires, qui s’ajoutaient aux 150 licenciés l’an passé, aux 100 en février dernier, aux 120 en avril et aux 350 en juillet.
Criblé de dettes
Le fabricant québécois de véhicules électriques Lion s’est protégé de ses créanciers en décembre. Il était endetté au point où il n’arrivait tout simplement plus à faire face à ses obligations financières.
Le 17 décembre, l’entreprise faisait savoir qu’à défaut d’avoir pu trouver l’argent de prêts urgents (30 M$ à la Caisse de dépôt et placement du Québec [CDPQ] et à Finalta, en plus d’un prêt de 167 M$ à d’autres prêteurs), elle songeait à se protéger de ses créanciers.
L’entreprise traîne des dettes qui totalisent 700 M$, dont 335 M$ en passif à long terme.
Alors que les créanciers garantis pourraient espérer recevoir 216 M$ (dont le syndicat de prêteurs de la Banque Nationale avec la Banque de Montréal et Desjardins, 117 M$, CDPQ et Finalta Capital, 22,7 M$, et le Groupe Mach, 69 M$), d’autres risquent de perdre gros.
Le fabricant de véhicules zéro émission a obtenu, depuis 2020, plus de 150 M$ d’aide publique en prêts et en débentures.
Plusieurs petits actionnaires de Lion Électrique, qui perdront des milliers de dollars en raison de l’insolvabilité du constructeur de véhicules électriques, se sentent démunis face à la situation.
SIX VAGUES DE LICENCIEMENTS
- 150 employés en novembre 2023
- 100 employés en février 2024
- 120 employés en avril 2024
- 350 employés en juillet 2024
- 400 employés en décembre 2024 (licenciements temporaires)
- 150 employés en janvier 2025 (licenciements temporaires)
À cela s’ajoute une douzaine de «centres d’expérience» aux États-Unis et au Canada, dont les fermetures sont envisagées.
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