Le Bloc Québécois, la gauche, la droite

Il y aura un vote de confiance à la Chambre des communes.

Le Bloc Québécois a annoncé qu’il ne chercherait pas à faire tomber Justin Trudeau.

Yves-François Blanchet explique qu’il ne voit pas pourquoi il ferait tomber les libéraux au profit des conservateurs et veut profiter de la balance du pouvoir pour mettre de l’avant les intérêts du Québec.

Cela se défend, même si je suis de ceux qui jugent urgent d’en finir avec le gouvernement Trudeau, extrêmement multiculturaliste et centralisateur.

Identité

Mais pourquoi, demande Blanchet, le Bloc sacrifierait-il son rapport de force à l’avantage du Parti conservateur sans rien en retour?

Si les conservateurs veulent l’appui du Bloc, qu’ils promettent les pleins pouvoirs au Québec en immigration.

Cela dit, Yves-François Blanchet a eu une parole plus que malheureuse dans cette séquence. Je le cite: «Je connais les valeurs conservatrices, ce ne sont pas les valeurs québécoises.»

Il ne parle pas ici du Parti conservateur, mais des valeurs conservatrices.

Disons les choses clairement. Je suis Québécois, je ne suis pas progressiste, je suis philosophiquement conservateur, et je ne suis pas moins Québécois que le chef bloquiste. Je ne suis pas moins légitime comme indépendantiste non plus. Des centaines de milliers de Québécois pourraient dire de même.

J’ai pour Blanchet la plus grande estime, mais il fait erreur quand il marque un trait d’équivalence entre la gauche ou le progressisme et l’identité québécoise.

Il chasse ainsi de l’identité québécoise les gens plus à droite. Il les chasse aussi du mouvement nationaliste et du camp souverainiste.

PSPP

Les souverainistes auront pourtant besoin de ces électeurs lors d’un prochain référendum.

D’ailleurs, PSPP en est conscient de son côté, et a rappelé qu’ils étaient à leur place dans le camp national.

Le Québec n’appartient pas à la gauche (non plus qu’à la droite). L’indépendance du Québec non plus.