La bêtise ne se repose jamais à l’Université d’Ottawa

1 week ago 8

À l’Université d’Ottawa, on se prépare méthodiquement pour la 3e guerre mondiale.

Les bunkers souterrains sont prêts, bien stockés en eau potable, nourriture sèche et médicaments de première nécessité.

On ne sait jamais: on pourrait être coupé du monde pendant longtemps.

Je blague, mais pas tant que ça.

Prévention!

Quand j’enseignais à HEC Montréal, on nous expliquait quoi faire si une personne étrange, portant peut-être une arme, était aperçue.

Après les drames survenus, on peut comprendre.

À l’Université d’Ottawa, on a rajouté une coche dans la prévention.

On craint les «perturbations en classe», donc les étudiants contestataires ou les manifestants faisant irruption pour parler du «génocide à Gaza» ou des «territoires non cédés».

On a donc préparé une trousse à l’intention des professeurs contenant la démarche à suivre, des conseils, des stratégies «pour désamorcer», des personnes-ressources et un «arbre décisionnel» (du genre : s’il se passe A, faites 1, s’il se passe B, faites 2, etc.).

Je cite quelques extraits:

Avant tout, «soyez prêts: téléchargez l’application SecurUO sur un téléphone portable et apportez-le en classe».

Puis, le prof doit «évaluer la situation».

«La perturbation constitue-t-elle une menace grave et imminente pour le bien-être physique et psychologique des personnes présentes dans la classe?»

Puis, vous devez «choisir la réponse appropriée» et cinq options vous sont offertes.

Il faut enfin «assurer le suivi avec le vice-doyen».

Viennent ensuite les «stratégies» proposées pour «désamorcer» les tensions.

Il faut «éviter de menacer les personnes manifestantes en leur disant qu’il y aura des conséquences sur le plan académique», «éviter le sarcasme», «laisser aux personnes manifestantes de l’espace pour qu’elles ne se sentent pas menacées», donc «éviter d’utiliser la force».

Bref, le prof ne doit pas se comporter comme Clint Eastwood dans Dirty Harry. Merci, il avait sûrement besoin de se le faire rappeler.

Il ne faut pas non plus poser de «gestes qui communiquent la désapprobation», comme «croiser les bras, mains sur les hanches, pointer du doigt, faire “non” de la tête», etc.

La clé de toute l’affaire, c’est de «planifier à l’avance».

«Soyez prêts à faire face à toutes les perturbations possibles».

«Réfléchissez aux perturbations possibles et à la manière dont vous les gérerez avant qu’elles ne se produisent».

Mentalité

Je pourrais continuer longtemps. On paie des gens pour produire cela.

Voilà l’esprit qui anime la direction de l’Université d’Ottawa.

Voilà la façon dont elle envisage l’environnement de travail, la vie sur le campus.

On croirait des Casques bleus de l’ONU débarquant en Haïti ou en Somalie.

Évidemment qu’il y a occasionnellement du grabuge dans les universités, mais voyez la mentalité d’assiégé qu’il faut avoir pour en être rendu là.

Ce n’est pas parce qu’on rit que c’est drôle.

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