Je suis content que le Canada ait perdu

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La catastrophe canadienne au Championnat mondial junior est peut-être finalement ce que ça prenait pour réveiller les dinosaures en hibernation à Hockey Canada.

Le hockey au Canada avait un urgent besoin de claques dans la face. Et je suis content qu’une performance aussi gênante soit venue le rappeler ou encore le prouver. Voilà pourquoi, au fil du tournoi, je me suis mis à me dire que c’était peut-être mieux, pour l’avenir du hockey canadien, si notre club continuait de se planter.

L’élimination hâtive, l’an passé, ne m’avait pas tant choqué. C’était une anomalie, dans mon esprit. Le Canada avait grimpé sur le podium lors des quatre années précédentes. Ce n’était pas le temps de virer fou non plus.

Mais cette année, c’est épouvantable. On peut virer fou.

Frileux ou punis

Les attaquants essayaient de rentrer dans la zone adverse avec des feintes, comme s’ils étaient à la patinoire extérieure de la paroisse. Ils tentaient des passes spectaculaires que même Adam Oates n’aurait pas essayées.

Dans les coins, c’était tout ou rien. Soit que ça jouait frileux, du bout du hockey, soit ils faisaient un double-échec, un coup de bâton, un coup de genou ou autres niaiseries pour aller au cachot.

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Getty Images via AFP

Les gars des autres équipes n’avaient pas à être tant des étoiles pour contrer tout ça. Ils balançaient la rondelle dans le fond et allaient passer un peu de temps en zone du Canada. Là, notre club avait besoin de 30 secondes de virages dans leur zone et en zone neutre pour finalement ne pas être capable d’entrer en zone adverse en tentant un jeu impossible. Et le cycle recommençait.

Pauvre Cameron

Il y a le respecté pilote Dave Cameron, dont la carrière en sera entachée. Mon collègue Kevin Dubé explique bien pourquoi dans sa chronique .

Ce même Cameron qui a décidé de contester complètement inutilement un but refusé à mi-chemin en troisième période, donnant ainsi un avantage numérique à l’adversaire.

Cameron a également envoyé Gavin McKenna durant cinq minutes au banc des punitions afin de purger la pénalité majeure de Cole Beaudoin. Les Tchèques ont reçu une punition durant ces cinq minutes. Il y a donc eu un quatre contre quatre. Et le Canada ne pouvait pas utiliser l’excellent McKenna. Bravo!

Et il y a les fameuses sélections. Des jeunes ont été laissés à la maison. Des joueurs de 19 ans visiblement moins bons sont venus perdre.

Seulement deux Québécois ont fait le club. Ce qui n’était pas surprenant. Sur les 12 dirigeants, entraîneurs et dépisteurs de l’équipe, il y avait zéro Québécois. L’Ontarien Sylvain Favreau, des Voltigeurs de Drummondville, était le seul représentant de la LHJMQ. Bref, on ne s’attendait pas à beaucoup de Québécois, mais c’est encore moins étonnant qu’il y en ait eu seulement deux.

Une blague

Le plus insultant, c’est de voir les Lettons nous tenir tête. Les Allemands aussi. C’est une blague! Il y a 8500 joueurs de hockey en Lettonie et 25 000 en Allemagne. On en a 600 000 au Canada, dont près de 100 000 au Québec. On n’est pas censé être inquiet d’être en désavantage numérique contre l’Allemagne. On est censé les dominer quand même avec un joueur de moins.

Ç’a toujours été ainsi. C’est notre sport, batinse.

Est-ce que notre hockey est malade?

D’abord, ce n’est pas notre hockey. Ce n’est pas ça notre hockey au Québec: des coups de genou, des gars punis pour réaction exagérée, l’indiscipline, du trashtalk...

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Getty Images via AFP

Et au Canada, non, le hockey n’est pas malade. Ajoutez Connor Bedard, Macklin Celebrini et Zach Benson qui pouvaient théoriquement jouer avec le Canada, et notre club aurait gagné le tournoi. 

Quand on entend partout que le hockey est malade, je pense à tous les excellents programmes de hockey scolaire qui ont poussé partout et qui sont dirigés par des pédagogues et des têtes de hockey extraordinaires. Je pense à mes quatre neveux qui s’amusent comme des fous à travers leur parcours scolaire dans ces programmes. Je pense aux excellents coachs québécois qui donnent leur vie pour la santé du hockey comme Yanick Jean, Stéphane Julien, Marc-Étienne Hubert...

Ces gens-là ne méritent pas qu’on dise que notre hockey est malade.

Les grenouilles et le hockey

C’est Hockey Canada qui est malade. Comme si l’organisation était infestée d’araignées. Et personne ne juge opportun de demander l’aide des grenouilles.

Les Québécois disparaissent des équipes nationales. Le meilleur buteur de 17 ans en près de deux décennies dans la LHJMQ, Justin Poirier, n’était même pas dans le débat pour représenter son pays.

Les États-Unis prennent plus de place. Des pays de soccer se mettent à nous chauffer. 

On savait à la base que Hockey Canada était devenue une honte nationale quand venait le temps de gérer des situations qui ne concernent pas le hockey. Là, de voir que ça devient aussi une honte quand ça concerne le hockey, c’est gênant.

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