Éventuel gouvernement du Parti Québécois: Paul St-Pierre Plamondon prépare la transition

Le chef du Parti Québécois prépare déjà la transition en vue d’une prise du pouvoir en 2026. Paul St-Pierre Plamondon assure qu’il ne tient rien pour acquis, mais souhaite démontrer le sérieux de sa démarche.

Selon les informations de notre Bureau parlementaire, la formation souverainiste a commencé à solliciter d’anciens employés de cabinet péquistes afin d’épauler un éventuel gouvernement Plamondon.

En entrevue, le chef péquiste confirme qu’il prépare la transition, à deux ans du prochain scrutin, même si cette tâche occupe seulement une «partie minime» de son temps.

«C’est certain que tous les aspects de la prise de pouvoir en 2026, donc l’émergence d’un gouvernement du Parti Québécois, seront planifiés dans tous leurs aspects, notamment en faisant appel à des gens qui ont déjà exercé le pouvoir au sein du Parti Québécois», explique-t-il.

Cette démarche, dit-il, «fait partie du travail rigoureux que n’importe quelle formation politique qui aspire sérieusement au pouvoir va faire en amont pour ne pas être déboussolée au jour un».

Sondages

Le PQ trône en tête des sondages depuis bientôt un an, mais l’écart avec la CAQ s’est resserré selon le dernier coup de sonde de la firme Léger. L’issue des prochaines élections est donc loin d’être certaine.

«On ne prend rien pour acquis», assure d’ailleurs M. St-Pierre Plamondon.

Les personnes sollicitées conseillent le parti sur une éventuelle transition et pourraient éventuellement participer à la mise en place de cabinets ministériels, même s’il n’existe pour cela aucune garantie pour le moment.

«Toutes les générations de gouvernement péquiste sont impliquées. Il y a du Lévesque, il y a du Parizeau, il y a du Marois», confie M. St-Pierre Plamondon, tout en refusant de nommer ces personnalités qui prêtent main-forte en coulisses.

Contraste

Le leader souverainiste a tenu ses propos avant le départ du superministre Pierre Fitzgibbon, la semaine dernière.

Déjà, en prévision du caucus de la rentrée parlementaire, Paul St-Pierre Plamondon tentait de mettre en opposition la relève qu’il souhaite incarner face à un gouvernement qu’il qualifie d’«usé».

Par exemple, l’absence des caquistes sur le terrain après les inondations du mois dernier démontre une fatigue du pouvoir, croit-il.

Le premier ministre François Legault a notamment été critiqué pour s’être rendu à la finale de l’Omnium de tennis à Montréal, plutôt que de rencontrer les sinistrés.

«Un gouvernement qui vient d’être élu, qui a des forces vives, ne se comporterait pas comme ils l’ont fait cet été», lance Paul St-Pierre Plamondon.

Rentrée parlementaire

Au cours de la session parlementaire qui débute mardi, les quatre élus du PQ tenteront de dresser un bilan des six années de la CAQ au pouvoir.

Santé, éducation, logement, Northvolt, troisième lien: le gouvernement Legault n’a pas respecté ses engagements, estime le chef péquiste.

«Ça va être ça, l’emphase: démontrer que l’approche du Parti Québécois est plus réfléchie, mieux travaillée sur le fond des choses que [celle des] caquistes qui, comme dans l’exemple du troisième lien, travaillent beaucoup sur des coins de table», dit-il.

«Notre objectif est de former le gouvernement en 2026. On pense que c’est nécessaire quand on voit comment la CAQ se comporte au gouvernement.»
– Paul St-Pierre Plamondon