Départ de Justin Trudeau: une entente sur le financement du tramway espérée «le plus rapidement possible»

Le financement du projet de tramway doit être scellé «le plus rapidement possible», insiste la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ), au moment où les jours de Justin Trudeau à la tête du pays sont comptés.

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«On a deux paliers de gouvernement [à Québec et à Ottawa] qui s’entendent sur un projet qu’ils ont priorisé, alors réglons la question du financement le plus rapidement possible», demande Frédérik Boisvert, le nouveau président de la CCIQ.

En entrevue avec Le Journal, il cite l’intégration du chantier maritime Davie dans la stratégie navale fédérale et le rachat du pont de Québec comme étant les deux legs «les plus importants» de Justin Trudeau dans la région de Québec.

Le projet de tramway s’inscrit aussi dans ce bilan qu’il qualifie d’«intéressant».

Or, des questions persistent quant au financement fédéral et le conservateur Pierre Poilievre, meneur dans les intentions de vote, répète qu’il ne mettra pas «une cenne» dans le projet s’il est élu.

«C’est sûr qu’il faut régler ce dossier le plus rapidement possible», concède M. Boisvert.

«Le tramway va être également un gros livrable de ce gouvernement-là, donc assurons-nous que le montage financier soit ficelé. Il y a encore du temps», souhaite-t-il.

Duclos réagit

Justin Trudeau s’était engagé en 2019 à injecter 1,2 G$ dans le projet qui a depuis connu plusieurs moutures. Cette enveloppe atteint aujourd’hui quelque 1,5 G$. Toutefois, Québec réclame une contribution fédérale atteignant 40% de la facture, soit 3 G$.

En entrevue à LCN, le ministre fédéral Jean-Yves Duclos a rappelé que les fonds sont disponibles, mais n’a pu dire si l’argent sera versé avant le déclenchement des prochaines élections.

«Il y a à peu près 1,5 milliard qui est “booké”, qui est réservé dans un compte pour la région de Québec et là, il faut des factures, évidemment, pour émettre des chèques sur ce “compte chèque”. Et les factures viennent avec les investissements qui vont avoir lieu au cours des prochains mois et des prochaines années», a soutenu le lieutenant libéral au Québec.

Il a de nouveau mis en garde contre un éventuel gouvernement Poilievre qui déciderait de mettre la hache dans le projet. «Ça priverait la région de Québec de milliards, de dizaines de milliards de dollars en investissements publics et privés», a-t-il dénoncé.

Pas d’inquiétude

Pour l’organisme Accès transports viables, la démission de Justin Trudeau ne «change rien» au sujet du tramway. Selon la directrice générale Marie-Soleil Gagné, le partenariat avec CDPQ Infra «a changé la game».

«On a bon espoir que le projet est toujours en branle parce que les besoins sont toujours les mêmes, on est encore la seule ville de cette ampleur au Canada à ne pas avoir de réseau structurant de transport collectif et c’est encore une aberration», commente-t-elle.

Sur les réseaux sociaux, le maire Bruno Marchand a tenu à souligner «le dévouement» de Justin Trudeau pendant ses années à la Chambre des communes. «Le temps nous permettra de reconnaître les avancées du Canada au cours des neuf années de Monsieur Trudeau à titre de premier ministre», a-t-il ajouté.

Quel legs dans la région de Québec?

Quelques réalisations saluées par la Chambre de commerce et d’industrie de Québec:

• Intégration du chantier maritime Davie, à Lévis, à la stratégie navale fédérale

• Investissement de 1 G$ sur 25 ans pour la pérennité le pont de Québec

• Engagement à financer le projet de tramway

• Étude du projet de train à haute fréquence dans le corridor Québec-Toronto