Crise ferroviaire: un «carnage économique» évité, selon MacKinnon

Le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, a réagi dimanche à la décision du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) qui oblige les employés du CN à retourner au travail dès lundi matin.

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«Nous sommes soulagés que le pays n’encourra pas le fruit d’une grève ou d’un arrêt de travail dans nos deux chemins de fer», a-t-il mentionné en point de presse.

Il s’attend à ce que les compagnies ferroviaires reviennent sur les rails le plus rapidement possible.

De son côté, le syndicat représentant plus de 9000 employés du Canadien National (CN), Teamsters Canada, précise qu’il va se conformer à cette décision du tribunal. Toutefois, il la contestera en cour fédérale, puisqu’elle atteindrait les «droits de la grève».

Le CCRI a donné raison samedi soir au gouvernement fédéral. Celui-ci demande à ces travailleurs de retourner au travail.

«Le Conseil a conclu que, dans ce cas, il n’a pas le pouvoir discrétionnaire ou la capacité de refuser de mettre en œuvre, en tout ou en partie, les directives du ministre», avait indiqué le CCRI au moment de dévoiler sa décision.

«C’est comme si le tribunal se soumettait à la demande du ministre et a ainsi ordonné ce que le ministre souhaitait, a expliqué M^e Claude Gravel, avocat en droit du travail, en entrevue à LCN. Ça soulève un doute raisonnable [...] quant à la perte de son indépendance.»

«C’est là le débat pour savoir [si] le tribunal administratif a exercé adéquatement sa compétence ou pas, dans le fait de s’obliger à exécuter l’ordonnance prescrite par le ministre», a mentionné Gilles LeVasseur, professeur en droit et gestion spécialisé en relations de travail à l’Université d’Ottawa.

Le retour à la normale pourra prendre quelques jours, voire quelques semaines, même si les employés travailleront de nouveau dès lundi.