Commission sur l’énergie: qu’aurait proposé sainte Kamala?

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Les deux semaines d’audiences de la commission sur l’énergie sont terminées à l’Assemblée nationale. Les députés présents ont entendu une variété de points de vue notamment concernant le rôle d’Hydro-Québec, les tarifs ou la production future. En toile de fond, presque tous constatent que le Québec ne dispose plus de quantités d’énergie à la hauteur de ses ambitions.

Il y a néanmoins eu une absence de taille dans la discussion. On a réussi l’exploit de faire abstraction de certaines sources d’énergie jugées stratégiques partout ailleurs en Amérique du Nord. Par exemple, l’hypothèse de l’exploitation de notre gaz naturel n’a jamais été abordée.

Cela paraît aller de soi. Le gouvernement Legault ayant fait voter une loi pour interdire toute exploration et toute exploitation des hydrocarbures, il semble normal qu’on n’en parle plus. Mais cela fut voté à une époque où nous vivions dans l’illusion des surplus d’électricité.

Aujourd’hui, nous sommes si limités en énergie qu’il faut dire non à certains projets déposés par nos entreprises. Northvolt repousse sa construction d’un an et d’autres compagnies se battent sur la place publique pour mettre la mains sur le bloc d’électricité qui lui était réservé.

Aveuglement

Nos élus de l’Assemblée nationale sont si obstinément enfermés dans leur monde qu’ils ne veulent même pas prendre le risque d’entendre parler d’exploitation de gaz naturel. Imaginez-vous que l’Association de l’énergie du Québec a déposé un mémoire relevant l’ampleur des réserves de gaz naturel sur lesquelles le Québec est assis. Je l’ai lu.

Ils y affirment que l’exploitation responsable de telles ressources devrait faire partie de la panoplie d’actions à entreprendre pour assurer la sécurité énergétique du Québec. L’Association a déposé un mémoire écrit, mais n’a même pas été invitée à venir l’expliquer aux parlementaires. On pratique l’abstraction mentale.

Ce refus obstiné et irrationnel d’ouvrir la porte au gaz naturel est, dit-on, le reflet d’un beau consensus social établi au Québec. Nous sommes plus verts, nous rejetons toutes les formes d’hydrocarbures, même le gaz naturel qui, ailleurs, est considéré comme un compromis acceptable en matière de changements climatiques.

Pourtant Kamala...

C’est amusant de constater à quel point la quasi-totalité des gardiens de l’orthodoxie antiexploitation de nos ressources sont par ailleurs en amour avec Kamala Harris. Au débat du début septembre, Mme Harris s’est adressée aux Américains de façon solennelle pour assurer qu’elle ne freinerait jamais l’exploitation des gaz de schiste.

Il y a aujourd’hui plus d’un million de puits de gaz de schiste aux États-Unis. La candidate démocrate à la présidence n’est pas une négationniste des changements climatiques. Elle intègre néanmoins les gaz de schiste dans sa politique énergétique.

Elle fait comme son prédécesseur démocrate le président Obama, qui vantait l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste sous sa gouverne. Il se félicite encore d’avoir assuré l’indépendance énergétique des États-Unis grâce à sa politique.

Si le premier ministre québécois imitait Barack Obama et Kamala Harris, il serait crucifié sur la place publique... par des admirateurs de Obama et Harris. Pas simple notre Québec.

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