Cet appel a changé la saison de Cayden Primeau

LAVAL | Cayden Primeau a eu tout le temps des Fêtes pour digérer sa rétrogradation chez le Rocket de Laval, alors il ne faisait pas la baboune quand il est arrivé.

Le Canadien a annoncé le 27 décembre que le gardien de 25 ans était soumis au ballottage, même si Martin St-Louis avait annoncé la nouvelle la veille. C’est cependant le 23 décembre, après le match à Columbus, que le directeur général, Kent Hughes, a appelé Primeau pour l’informer qu’il était rétrogradé.

«J’ai eu une longue pause, alors le retour sur la glace a été un peu difficile, mais ça fait du bien d’être de retour et de revoir les gars. Les choses se sont bien passées ici en première de saison, alors je vais tenter de contribuer pour la seconde moitié», a indiqué le gardien américain après l’entraînement jeudi midi.

«C’est dur à entendre, a admis Primeau au sujet de l’appel de Hughes, mais ce n’est pas la fin du monde. Ici, on ne me donnera pas de matchs, je vais devoir les mériter. Je n’ai pas beaucoup joué depuis deux ans, alors le fait de pouvoir être de retour ici et d’avoir du plaisir à jouer, c’est le plus important.»

Question de confiance

Au moment d’écrire ces lignes, Pascal Vincent n’avait pas encore confirmé à Primeau qu’il serait le partant vendredi soir contre les Canucks d’Abbotsford, mais c’est le plan qu’il a en tête.

«Dans son cas, un peu comme les marqueurs de buts, c’est la confiance dont il a besoin, a indiqué Vincent. Il a besoin de jouer au hockey, de se sentir bien dans les entraînements, d’avoir du plaisir à jouer au hockey.»

Mais Primeau estime que c’est surtout de temps de jeu dont il a besoin, maintenant que sa confiance n’a pas fléchi.

«Rien ne remplace un match, a-t-il insisté. Tu peux t’entraîner autant que tu veux, mais la vitesse d’une partie est différente. Mais je ne pense pas avoir perdu confiance.

«J’avais peut-être peur de faire des erreurs. En fait, “peur” n’est peut-être pas le bon mot. C’est plutôt que je ne voulais pas faire d’erreurs. La ligne est mince entre la perte de confiance et le désir de ne pas faire d’erreurs.»

«Quand tu joues, que tu gagnes ou que tu as une bonne performance, je pense que c’est tout relié ensemble, estime pour sa part Pascal Vincent. Tant mieux s’il n’a pas perdu confiance, mais je pense que c’est une belle opportunité pour lui de retrouver le filet et de compétitionner.»

Il s’en doutait

En 11 matchs avec le Canadien, dont 7 départs, Primeau présente une fiche de 2-3-1 et figure parmi les pires gardiens de la LNH, avec une moyenne de buts alloués de 4,70 et un taux d’efficacité de ,836.

Disons qu’il se doutait que le Canadien allait lui offrir un séjour à Laval dans un avenir plus ou moins rapproché, et c’est devenu encore plus évident quand, quelques jours avant Noël, Samuel Montembeault a été mis devant le filet pour les deux matchs d’une série aller-retour contre les Red Wings de Detroit.

«Sam joue très bien, l’équipe joue très bien en ce moment. Je dirais que depuis un mois et demi, l’équipe joue très bien, et les choses cliquent pour tout le monde, alors je pensais qu’ils iraient dans cette direction.»

En rejoignant un vestiaire où il connaît beaucoup de joueurs, Primeau pourra se sentir comme chez lui et obtenir les minutes dont il a besoin, lui dont la progression a tantôt été freinée par la pandémie, tantôt par le ménage à trois dont il a fait partie pendant sa première saison complète dans la LNH. À Laval, il retrouve aussi l’entraîneur des gardiens Marco Marciano, qu’il connaît bien.

«Marco et moi avons une excellente relation, mentionne Primeau. Il parle toujours de l’importance de s’entourer d’énergie positive, peu importe comment on se sent. Avoir pu apprendre à côté d’un gars comme ça pendant quatre ans m’a énormément aidé.»