Après une année scientifique marquée par une incroyable éclipse solaire, on aura encore le regard tourné vers le ciel en 2025. Au menu: Jupiter et une nouvelle cartographie du ciel.
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Rendez-vous reporté
Propulsé 1000 fois plus loin que David Saint-Jacques, l’astronaute canadien Jeremy Hansen aurait dû devenir le plus grand voyageur du Canada en septembre 2025 en mettant le cap sur la Lune. Mais la mission Artemis 2 a été reportée d’un an par la NASA le 5 décembre dernier. Même si la fusée ne prévoyait pas d’alunissage, elle aurait marqué l’histoire en comptant une femme et un Noir pour la première fois dans une mission lunaire. Ce n’est que partie remise.
Lunes de Jupiter
À sa neuvième année d’exploration en orbite autour de Jupiter, la sonde Juno, de la NASA, s’approchera comme jamais des lunes Ganymède, Europe et Io. Juno doit aussi rapporter des images inédites des tempêtes polaires et des aurores de la plus grosse planète du système solaire.
Nouveau regard sur l’espace
Le télescope Vera C. Rubin, au Chili, le premier grand observatoire baptisé au nom d’une femme – l’astronome américaine (1928-2016) a éclairé plusieurs mystères des galaxies –, devrait livrer ses premières images en février 2025. Il permettra un regard neuf sur le ciel en prenant des photos du ciel tous les trois jours. On devrait mieux comprendre l’évolution des supernovae et des astéroïdes.
La rivalité Chine - États-Unis
Alors que la course à la Lune dans les années 1960 a été marquée par la rivalité entre l’Union soviétique et les États-Unis, celle du 21e siècle oppose la Chine aux mêmes Américains. En 2025, on verra de plus en plus de missions chinoises cibler une base lunaire permanente qui sera établie indépendamment de celle orchestrée par la NASA. «Plusieurs pays ciblent la Lune et on peut s’attendre à ce que deux bases lunaires soient développées simultanément, par la Chine et les États-Unis», résume l’astrophysicien Robert Lamontagne.
La maladie X frappera-t-elle?
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en garde le public contre la possibilité d'une maladie inconnue qui pourrait provoquer une épidémie mondiale appelée «maladie X». Ce terme désigne officiellement une «maladie hypothétique, encore inconnue, qui pourrait causer une épidémie grave ou une pandémie mondiale». Elle pourrait être causée par un virus ou un autre pathogène encore inconnu, ou qui est identifié comme peu virulent. Sans vouloir provoquer la panique ou être alarmiste, l’OMS veut faire en sorte que les pays prévoient des stratégies vaccinales et autres afin de limiter les dégâts lorsque cette maladie frappera.
La privatisation de l’espace
En 2025, le marché des satellites devrait attirer l’attention en raison des convoitises qu’il soulève par des entreprises privées intéressées par le potentiel commercial de ce nouvel eldorado. L’entreprise privée est aujourd’hui incontournable dans l’exploration spatiale et Elon Musk, qui s’est rapproché du pouvoir en raison de l’élection de son ami Donald Trump, est en excellente posture pour marquer des points avec son entreprise SpaceX.
Année quantique
L’année 2025 a été proclamée Année internationale de la science et de la technologie quantiques par les Nations unies. Il s'agit d'une toute nouvelle forme de calcul capable de décupler les capacités informatiques actuelles. À Sherbrooke, capitale québécoise de la recherche et des applications quantiques, de nombreux événements seront organisés pour sensibiliser le public à ce secteur en émergence. Le Centre des sciences de Montréal prépare une exposition, et plusieurs universités organisent des conférences et ateliers sur ce thème.