«À la recherche d’un miracle»: une mère de 33 ans atteinte d’un cancer incurable veut voir grandir ses trois enfants

Une mère de trois enfants de la Beauce, condamnée par un cancer du sein agressif à seulement 33 ans, est «à la recherche d’un miracle» pour lui sauver la vie.

«Je n’ai plus rien à perdre, mais pas une minute à perdre», confie Émilie Roy, de Saint-Elzéar, qui se bat depuis un an contre un cancer du sein triple négatif, l’un des plus agressifs.

Malgré trois cycles de chimiothérapie, une double mastectomie, des traitements de radiothérapie et d’immunothérapie, le cancer l’assaille. Elle a désormais des métastases aux poumons, qui rendent sa respiration difficile.

Elle venait d’accoucher de son troisième enfant quand elle a découvert une masse sur un sein, il y a près de deux ans. Les médecins ont d’abord cru à du lait coincé, mais des tests ont vite révélé le pire. 

«J’ai tout fait, se désole Émilie Roy à propos des traitements qu’elle enchaîne depuis des mois. Mais chaque fois, le cancer reprend le dessus.»

Soins palliatifs

La semaine dernière, le couperet est tombé: il ne lui resterait plus que les soins palliatifs.

«Je ne veux pas y croire [...]. J’ai de la peine, je suis fâchée, dit-elle en étouffant un sanglot. Pas pour moi, mais pour mes enfants. Ils sont trop jeunes», souffle-t-elle.

Son cœur se brise à l'idée de ne pas voir grandir Zack, 6 ans, Meghane, 5 ans, et Félix, 2 ans. 

Mais Émilie Roy s’accroche à l’espoir d’un traitement expérimental. Elle sait qu’il existe de nouveaux médicaments, mais qui ne sont pas encore homologués, et divers essais cliniques.

«Peu importe s’il y a des effets secondaires ou des risques, je vais mourir quand même», lance-t-elle.

La balle est dans le camp de son oncologue du CHU de Québec, dit-elle en se croisant les doigts.

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De plus en plus

«Ça reste la minorité [...], mais il y a une augmentation de l’incidence des cancers du sein chez des jeunes femmes de moins de 40 ans», remarque le chirurgien oncologue au CHUM, le D^r Rami Younan.

Aussi membre du comité scientifique du Groupe McPeak-Sirois, un organisme en recherche clinique sur le cancer du sein, il souligne que les cancers chez les plus jeunes sont aussi plus agressifs.

Malgré des protocoles novateurs en cours et des pas de géant effectués dans les dernières années, les besoins restent énormes, convient le spécialiste, qui se bute parfois à des cancers qu’il est incapable d’éradiquer.